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Discours Fabien ROUSSEL
Secrétaire national du PCF – candidat à l’élection présidentielle Meeting de Marseille – 6 février 2022
Salut Marseille, Bonjour la France,
Et on dirait qu’il y a un petit plus de monde que prévu. Ça déborde, c’est une crue. Qui l’eut cru ?
Mes chers amis,
Quel bonheur de vous retrouver ici. Quel bonheur de vous voir si nombreux, rassemblés ici à Marseille. Oui, vous êtes beaux, heureux et ça se sent !
Quel bonheur pour moi, de présenter en grand notre projet pour la France ici, à Marseille, dans cette belle et grande ville avec ses 2600 années d’histoire au coeur de la Méditerranée !
Une ville humaine, généreuse, culturelle, sportive et tellement riche de toutes celles et ceux, issus de tous les continents venus s’installer ici.
Marseille est unique, Marseille est populaire à l’image de notre campagne !
Merci à tous ceux qui sont intervenus avant moi, merci à tous ces soutiens déclarés, à Francois Cocq et aux amis d’Arnaud Montebourg, à Sophie Camard et Jérémy BACCHI qui vous ont accueillis, et à Alberto Garzon, ministre espagnol pour son soutien.
Merci à André Chassaigne et Eliane Assassi, les présidents des groupes communistes et citoyens de l’Assemblée nationale et du Senat, et aux députés et sénateurs communistes de leur travail, à tous les élus, à tous les militants pour leur engagement si importants.
Merci à toutes celles et ceux qui parrainent ma candidature, communistes, divers gauches, sans étiquettes,
Merci pour leur présence parmi nous à Ahmed HEDDADI, Vice-Président national des radicaux de gauche et à Anthony GRATACOS, Secrétaire général de GRS (Gauche Républicaine et socialiste).
Merci aux artistes et à Magyd Cherfi, merci à ces salariés, ces militant.es syndicaux qui nous alertent et s’engagent avec nous dans cette campagne.
Oui, il y a du souffle, oui ça bouge, nous le sentons et nous voyons déjà comment, en quelques semaines, nous avons bousculé le débat !
Alors, vous qui nous rejoignez de toute la France, pétris des valeurs de la République, de justice et d’égalité, dans votre diversité politique, je vous souhaite la bienvenue.
Bienvenue parce que vous êtes ici chez vous dans ce grand rassemblement qui vous tend les bras.
A travers vous, c’est à tous que je m’adresse.
Je ne vous demande pas votre carte d’identité politique.
Vous qui m’écoutez, je ne vous demande pas pour qui vous avez voté auparavant.
Je ne vous demande même pas si vous avez voté tout court, ou si vous avez voté un jour.
J’en rencontre tant qui ont renoncé à voter, qui ont voté un jour pour l’un, un jour pour l’autre et qui n’ont plus confiance.
Quels qu’aient été vos choix, vous êtes ici les bienvenus pour peu que nous partagions ensemble l’ambition de renouer avec la France des Jours Heureux.
Cette France, je veux la bâtir sans sectarisme, sans esprit de chapelle avec tellement de bienveillance et avec amour, avec l’amour de mon pays, l’amour de la République pour boussole et avec la solide conviction qu’il est possible de renouer avec la justice sociale, avec l’égalité pour tous.
Si vous êtes là, si nous sommes ici ensemble, c’est parce que nous nous retrouvons sur l’essentiel : sur la volonté de bâtir une France du travail et des vrais salaires plutôt qu’une France du chômage ;
une France qui défend le pouvoir d’achat et les pensions plutôt que les fonds de pension;
une France qui applaudit les soignants, les scientifiques, les artistes;
une France qui porte haut et fort le drapeau de la République sociale, laïque et universaliste et qui ne cède à aucun intégrisme;
Alors oui, dans votre belle diversité, je vous souhaite la bienvenue. Mesurons bien, chacune, chacun, l’enjeu qui se présente à nous.
Dans deux mois, vous et vous seuls serez les juges de paix.
Soixante-cinq petits jours seulement nous séparent de ce premier tour et cette élection, on veut la réveiller !
Car si nous ne voulons plus du Président Macron, nous voulons des réformes populaires, des réformes heureuses, qui permettent enfin de retrouver notre dignité et le sourire.
Si la déprime nourrit la déprime, nous, nous disons que l’espoir nourrit l’espoir !
On me dit que c'est une drôle d'idée, les jours heureux, en ces temps de pandémie.
Je vous le dis sans détours : j'assume.
Je veux la France des Jours heureux parce qu’on a besoin de Jours Heureux, après tant de restrictions, de difficultés.
Je veux la France des jours heureux parce que je sais que c’est possible, parce que notre pays est riche, riche à milliards.
Et je refuse que des millions d’entre nous vivent aussi mal à côté de tant d’argent ! Voilà le coeur du sujet.
L’argent, l’argent, l’argent !
L’argent qui est partout, l’argent qui est nulle part.
L’argent qui coule à flot pour certains et qui manque à tant d’autres: Qui manque aux retraités, aux étudiants, aux salariés malgré leur travail, aux commerçants, aux artisans malgré leurs efforts,
L’argent qui manque pour les hôpitaux, les écoles, la recherche, la sécurité.
Mais aussi l’argent qui s’évade par milliards au Luxembourg ou aux îles Caïman, l’argent qui se concentre dans les mains des 358 000 familles redevables de l’ISF, riches d’un patrimoine de 1024 milliards !
L’argent des multinationales qui font de la France la championne d’Europe des dividendes, 137 mds en 2021, Un record encore !
L’argent des trafics de drogue, de la traite des êtres humains, de la prostitution, de la corruption.
L’argent, dont le pape François dit qu’il est « le fumier du diable » ! Dont Mitterand disait qu’il « corrompt jusqu’à la conscience de l’âme ».
Et il ne faudrait jamais en parler ? Et bien si !! Nous, l’argent, on veut le reprendre et que personne ne nous dise : « Roussel, touche pas au grisbi » !
Il est temps de s’attaquer à ce mur de l’argent, de reprendre le pouvoir à la finance, de remettre l’être humain au coeur de toutes les politiques !
Pour nous, les valeurs humaines sont plus fortes que les valeurs boursières !
Oui la France des Jours heureux est à portée de main si nous reprenons le pouvoir sur l’économie, sur nos outils de production.
Alors je commence par là, par dire où nous allons prendre l’argent, comment nous allons financer nos 500 000 emplois dans la fonction publique, pour la hausse des salaires, la transition écologique, la ré industrialisation et l’engagement de faire de la jeunesse, la priorité de ces 5 prochaines années !
Oui, nous rétablirons l’ISF et on le triplera même !
On rétablira la justice fiscale en rendant l’impôt plus progressif, plus léger pour les petits, plus lourd pour les plus gros ! Fini les cadeaux au GAFA et consorts !
Avec nous, les petits payent petit et les gros payent gros !
Nous, nous traquerons vraiment les fraudeurs fiscaux. Halte à la corruption, à l’évasion fiscale !
Les délinquants en col blanc: au tribunal !
Je nommerai un Ministre chargé de la lutte contre la fraude fiscale. Je proposerai à la Justice de priver les fraudeurs fiscaux de leurs droits civiques.
Parce qu’il est trop facile d’éviter l’impôt, de ne pas financer notre modèle social alors qu’on est fortuné mais d’en profiter dès qu’on est malade !
Je prendrai l’initiative d’une conférence fiscale mondiale pour faire de la lutte contre ces parasites un combat européen et planétaire.
La France des Jours Heureux, c’est aussi une France dans laquelle votre argent cessera d’être le jouet des boursicoteurs. Je créerai un pôle financier public, grâce à la nationalisation de la BNP-Paribas, de la Société générale et d’Axa.
C’est notre argent, celui issu de nos salaires, de nos retraites qui est déposé dans ces banques et nous n’avons même pas la main dessus !
Nous voulons reprendre le pouvoir aux banques pour mettre cet argent, notre argent, au service de l’économie réelle, au service de nos entreprises et de nos services publics !
Voilà les mesures fortes qui nous permettront de prendre le pouvoir sur la finance et d’augmenter les dépenses utiles de l’Etat de 120 mds d’euros dès la première année !
Ce n’est plus la finance qui doit commander nos vies, décider de nos choix économiques. C’est nous !
Regardez quand c’est la finance qui est au pouvoir ce qui arrive à nos aînés dans les EHPAD !
Je veux une France qui ne livrera plus nos anciens à la rapacité de fonds de pension, du privé et qui ne fera plus de la vieillesse une source de profits et de dividendes.
La France des Jours Heureux, c'est celle que nous voulons pour nos aînés, pour nos anciens, pour celles et ceux qui ont bâti la France.
Oui, nous voulons une France qui crée des richesses par le travail plutôt que par la finance, une France des usines et des champs, des travailleurs et des créateurs plutôt qu’une France de la spéculation et des fonds de pensions !
Oui, cette France des jours heureux pour nos jeunes, pour nos anciens, pour les travailleurs, je veux la mettre à l’ordre du jour de cette élection présidentielle.
N’en déplaise aux marchands de déprime, aux colporteurs de haine et à ceux qui ne cherchent qu’à attiser les peurs et à instiller le venin de la division.
Cette France des Jours Heureux, c’est une ambition, c’est un programme.
C’est même plus qu’un programme, c’est un projet de société !
Et notre priorité, c’est le monde du travail.
Car la plus belle richesse de la France, c’est vous, ce sont celles et ceux qui créent, produisent, transforment, qui nous nourrissent, nous soignent, qui enseignent, nous protègent !
C’est d’abord la France du salaire et de la feuille de paie.
Car une France avec des bas salaires, qui s’aligne sur les pays à bas salaires, est une France, malade, faible, fragile !
Au contraire, une France avec des bons salaires, c’est une France forte, solide, en bonne santé !
C’est une France de la dignité dans laquelle vous n’êtes pas obligés d’aller mendier votre hausse de salaire à la CAF, avec la prime d’activité.
Une France dans laquelle les jeunes auront droit à un emploi, un salaire et même à changer de métier en se formant plutôt qu’un statut précaire et sans protection, chez Uber, Deliveroo ou autre.
Et la première mesure que nous mettrons en œuvre sera d’augmenter les salaires en commençant par le SMIC à 1923 euros brut soit 1500 euros net.
Et oui, je compte en brut.
Car je le vois, ce gang des arnaqueurs, M. Macron, Mme Pécresse, Mme Le Pen, M. Zemmour qui prétendent monter les salaires en faisant baisser les cotisations sociales.
La belle affaire !
La réalité, c’est qu’en vidant les caisses de la Sécurité sociale, ils finiront par la mettre à terre.
Et que demain, si on ne les arrête pas, la France prendra le chemin des Etats-Unis et vous devrez fairer un prêt pour soigner un cancer !
Ce qu’ils vous donnent de la main gauche, ils vous le reprennent de la main droite.
Avec moi, ce sera une hausse du salaire brut et nous accompagnerons les entreprises en baissant les vraies charges qui pèsent sur elles !
- L’énergie
- les assurances
- les intérêts bancaires
Nous nous attaquerons au coût du capital !
Parce que nous, la France de la bonne paye, c’est aussi celle de l’égalité avec les femmes ! Et pas dans 5 ans !
Avec moi, les entreprises auront un an pour appliquer l’égalité salariale entre femmes et hommes. Faute de quoi, un administrateur judiciaire sera nommé et le fera à la place du patron. L’égalité salariale femmes-hommes, nous, nous la ferons !
La France du pouvoir d’achat retrouvé, c’est celle qui respecte la dignité de nos retraités et leurs années de labeur: je relèverai les pensions pour qu’aucune ne soit inférieure à 1200 euros net. Nous baisserons la CSG. Nous rétablirons la demie-part fiscale pour les veuves et les veufs.
Ca coûtera cher m’a dit le Président de la République quand je l’ai rencontré !
Mais ce qui coûte cher, c’est la privatisation d’EDF et des Autoroutes et c’est à cause de ça que les factures s’envolent!
Ce qui coûte cher, c’est la hausse de la CSG, des mutuelles, des loyers, et même des abonnements télé pour tous les amoureux du sport! Oui !
Et ce qui coûte cher, ce sont les cadeaux aux grandes fortunes qui ont privé notre budget de plus de 100 milliards d’euros par an !
C’est ça qui coûte cher, c’est sa théorie du ruissellement.
Et bien moi je vous propose une autre théorie: le roussellement
C’est de reprendre la main sur nos richesses, c’est d’augmenter les salaires et les retraites, car c’est de l’argent qui ira dans l’économie réelle, qui ira dans les commerces, dans les PME.
C’est de rendre du pouvoir d’achat aux Français en baissant les taxes sur l’énergie, sur le gaz, sur l’électricité, sur les transports en communs mais aussi sur les carburants, n’en déplaise à ceux qui sont anti-voiture.
Car un salarié, une retraitée quand il ou elle a 300 euros de plus dans son porte monnaie, il ne va pas le planquer dans les paradis fiscaux lui ! Il le dépense dans son pays et il fait vivre la France !
C’est ça qui est vertueux pour l’économie !
Le ruissellement de Macron, c’est terminé, en 2022, c’est le roussellement ! C’est irriguer l’économie en rendant le pouvoir d’achat au peuple !
La France des Jours Heureux, c’est une France du pouvoir d’achat retrouvé, et c’est donc, c’est surtout, une France dans laquelle les Français auront à nouveau droit aux plaisirs de tous les jours.
Aux moments de bonheur qui font le sel de la vie. C’est la France du bon et du beau pour tous.
Car de meilleurs salaires, de meilleures retraites, des factures moins lourdes, c’est ce qui nous permettra d’aller au théâtre, au cinéma, aux expos ou au restau !
Il y a quelques jours, j’ai mis les pieds dans le plat en disant que la gastronomie française devait être à la portée de toutes les bourses, que la viande, le fromage, le vin, la bière ou les eaux minérales de St Amand ou de Chateldon devaient être accessibles à tous. Et ça, c’est resté au milieu de la gorge de quelques-uns.
Qui sont-ils, ces donneurs de leçons, pour trouver normal que, dans la 6e puissance économique du monde, dans le pays qui a érigé la bonne bouffe en art de vivre, la gastronomie soit réservée à une minorité, que l’on n’ait plus le droit de manger de la viande ?
De quel droit ceux qui ont tout continuent-ils de faire la leçon à ceux qui n’ont rien?
Qui sont-ils, ces biens pensants, pour ne pas voir le visage de cette France qui vit à l’euro près, pour ne pas voir le visage d’une classe moyenne qui n’y arrive plus ?
Moi, je viens du peuple !Cette France-là, je la connais ; cette France- là, je l’aime parce que j’en suis.
Cette France-là, c’est celle de notre art de vivre, de notre gastronomie, riche de notre histoire, de nos terroirs, de nos paysans, de ces artistes et de toutes ces cultures qui viennent du monde entier et qui font toute la richesse de la France !
C’est pour cela que je défends des bons salaires et des factures moins chères. Et surtout du travail pour tous !
Ça, c’est un vrai projet de société, c’est celui du droit universel à l’emploi.
C’est permettre aux millions de chômeurs que compte notre pays de retrouver enfin le chemin de l’emploi.
Car qui peut accepter de voir encore des Français privés d’emploi alors que tant de besoins demeurent insatisfaits dans nos écoles, dans nos hôpitaux, dans nos EHPAD, dans nos commissariats, dans nos tribunaux, dans nos usines quand il manque tant de soudeurs, de mécaniciens, d’électriciens, d’ingénieurs ?
Pour cela, oui, je fais le choix du travail et de la formation. Car je crois au travail.
Avec un vrai salaire, qui tienne compte des diplômes, de l’ancienneté, avec de bonnes conditions de travail, qui tienne compte de la pénibilité, où l’on retrouve le sens de son activité, grâce auquel on est respectés.
C’est par le travail, qu’on retrouve toute sa dignité,
C’est par le travail, qu’on trouve toute sa place dans la société.
Que ce soit dans une entreprise, un service public, dans une association ou dans l’économie sociale et solidaire.
Et le travail, c’est pour tous ! Que l’on soit français ou travailleur immigré!Car la France ne serait pas ce qu’elle est sans le travail de millions de femmes et d’hommes, de toutes origines, qui ont bâti la France
Qui sont nos mères et nos pères
Qui ont fait ce qu’elle aujourd’hui et qui l’ont tenu debout pendant toute la pandémie !
Nous voulons donner une place à chacun, quels que soient son parcours, son histoire, ses compétences, son handicap. Et c’est pour cela que la formation est si importante aussi.
Vous l’aurez compris : Nous voulons sécuriser l’emploi de tous, nous voulons éradiquer le chômage en garantissant à chacun un emploi ou une formation, mais rémunérée, avec un salaire décent, digne !
Dans ma France, celle que nous voulons pour nos enfants, nous sortirons progressivement du RSA, des allocations chômage et de la pauvreté car nous voulons garantir un travail et un salaire pour tout le monde !
C’est cet objectif-là qui doit tous nous mobiliser. Et en plus, on veut aussi profiter du progrès !
C’est pour cela que nous voulons la semaine de 32 heures et la retraite à 60 ans.
Nous le construirons ensemble ! Je l’ai dit au patron du Medef qui lui, m’a parlé, en retour, du loyer de l’argent ! Il est cher son loyer !
Je lui ai parlé plutôt de construire ensemble une France libérée des objectifs de rentabilité excessive!
La retraite à 60 ans, c’est permettre à 1 million 200 mille salariés de partir et profiter de la vie.
Mais c’est surtout 1 million 200 mille jeunes qui pourront se trouver un travail et se former !
Travailler mieux, travailler tous, voilà la révolution qu’il nous faut accomplir.
Vous le savez bien, vous qui vivez à Marseille, sur cette terre populaire, où l’on connaît le prix du travail. Le prix des abandons aussi.
Je suis du Nord, un chti ! J’ai grandi dans le bassin minier, tellement meurtri par les délocalisations, les fermetures d’usines, toutes ces friches industrielles qui laissent derrière elles leur cortège de chômage et de pauvreté.
Quel gâchis, surtout pour la jeunesse, injustement privée de perspectives, obligée de quitter sa terre et ses racines.
Le candidat Macron peut dire partout qu’il ouvre des usines, la réalité, c’est qu’il y a eu beaucoup d’emplois industriels supprimés, d’usines délocalisées et encore menacées aujourd’hui !
Le grand déménagement industriel se poursuit, c’est ça la réalité !
La France des Jours Heureux, c’est la France qui se battra vraiment pour son industrie.
Car un pays sans industrie c’est un pays sans avenir !
Oui je défendrai notre industrie. Et une industrie décarbonnée. Parce que c’est bon pour l’emploi et pour le climat.
Parce que c’est bon pour nos territoires. Parce qu’il en va de notre souveraineté.
Chacune de nos usines, de nos emplois, de nos compétences, nous les défendrons comme la prunelle de nos yeux en les plaçant sous la protection de la nation.
Alors oui, nous bloquerons toutes les délocalisations en cours, pour trouver des solutions partout avec des repreneurs, avec des donneurs d’ordre qui ne doivent plus traiter nos PME comme de simples variables d’ajustements de leur profits .
Et nous créerons de nouveaux droits pour les salariés, pour qu’ils puissent proposer, défendre, financer des projets alternatifs aux plans de licenciements et aux délocalisations. Nous abrogerons les lois el Khomri et les ordonnances Macron !
Redonnons le pouvoir au monde du travail !
La France des Jours Heureux, c’est celle du travail et de l’industrie.
Et c’est aussi celle des communes !
Je ne veux pas d’une France qui concentre toutes ses richesses, ses compétences dans ces grandes métropoles et qui néglige nos villes et nos villages.
Je veux une France riche de ses 35 000 communes, avec des bureaux de poste, des gares SNCF, des médecins, des maternités de proximité, des commerces.
La France des Jours Heureux, c’est celle qui fait vivre à égalité nos 35000 communes dans l’Hexagone comme dans les Outre-Mers.
Je souhaite une loi de programmation pour nos banlieues, pour les familles et les jeunes qui y vivent.
Et je m’engage aussi à ce que nos communes, nos villages soient traités avec autant d’égard que les capitales régionales.
La France des Jours Heureux, c’est celle qui met un stop à ce mouvement de métropolisation à marche forcée.
Ce que nous voulons, nous, c’est redonner du poids aux communes, C’est revitaliser nos campagnes,
c’est ré aménager le territoire, c’est dé-métropoliser la France.
C’est remettre au coeur de la République la commune, avec les départements et l’Etat.
Oui, je veux que l’Etat joue tout son rôle en faisant vivre des services publics partout et pour tous. Car à force de tout privatiser, ils ont fini par nous priver de tout.
Notre projet, c’est aussi le choix de miser sur la jeunesse, sur l’école !
Honte à Macron qui brise les rêves de nos bacheliers avec Parcoursup ! Honte à Macron qui abandonne nos étudiants à l’aide alimentaire !
Nous abrogerons Parcoursup, nous créerons des logements et places dans les universités, nous créerons un revenu étudiant pour que nos enfants ne soient pas obligés de travailler pour payer leurs études !
Et je fais une proposition nouvelle pour nos enfants: qu’ils écoutent bien, c’est une spéciale dédicace pour eux: avec moi, c’est fini les devoirs à la maison, car tout sera fait à l’école ! Oui je veux allonger le temps passé à l’école, mais en finir avec les inégalités à cause des devoirs !
Et pour beaucoup de parents, ce sera aussi une libération ! C’est surtout le choix de l’égalité.
C’est mettre fin à cette injustice qui fait que certains ont leur chambre pour faire leurs devoirs et d’autres pas.
C’est mettre fin à cette injustice qui fait que certains ont des parents pour les aider et d’autres pas.
C’est mettre fin à cette injustice qui fait que certains ont des parents qui peuvent leur payer des cours privés et d’autres pas.
Alors oui, nous voulons retrouver une école de la République, pour tous, accessible à tous !
Et pour cela, nous formerons et embaucherons 90 000 enseignantes et enseignants et nous formerons et embaucherons des assistant.es d’éducation pour les enfants en situation de handicap, pour que tous nos enfants apprennent et réussissent ensemble.
Et c’est pareil pour l’hôpital public.
En 2020, en pleine pandémie, ils ont fermé 5700 lits. En pleine pandémie !
Pas assez de médecins, de lits, de soignants ! C’est à cause de cela qu’il a fallu reporter des opérations programmées pendant la pandémie.
Plus jamais ça !
La France des Jours Heureux, c’est celle qui dit: la santé n’a pas de prix !
Tous ensemble, affichons cet objectif : Sortons la santé des logiques de comptabilité !
La France des Jours heureux, c’est La France qui protège. Qui protège le travail et qui protège la planète.
C’est celle qui fera le choix d’une écologie des solutions plutôt que d’une écologie des punitions.
Celle qui nous permettra de polluer moins sans pour autant taper dans notre porte monnaie.
C’est pour cela qu’il faut investir dans des transports en commun gratuits dans toutes les grandes métropoles.
Mais le droit à la mobilité, c’est aussi laisser la possibilité à ceux qui n’ont pas d’autres choix, de pouvoir accéder aux grandes villes avec des voitures non polluantes !
10 millions d’automobilistes vont être interdits de se déplacer si on ne les aide pas à acheter des voitures propres !
Pour nous, lutter pour la qualité de l’air ne doit pas se faire contre les classes populaires !
Nous mettrons en place une prime à la conversion de 10 000 euros pour l’achat d’une voiture propre d’occasion.
Et oui, les jeunes, les étudiants,je mettrai en place le permis de conduire gratuit pour tous les moins de 25 ans car aujourd’hui, dans la ruralité, comme dans les banlieues, 26 % des jeunes sont privés d’emplois faute de permis !
Ma France, elle sera aussi écologiste, car décarbonée !
Oui je le dis, je le répète, notre objectif est clair, c’est une France décarbonée en 2050 !
Et pour cela, oui, nous ferons le choix du nucléaire.
Nous investirons massivement dans les énergies renouvelables, dans l’éolien, dans le solaire, dans l’hydraulique, dans la géothermie, mais aussi dans le nucléaire, c’est incontournable.
Nous ne voulons dépendre ni du vent ni du marché !
Et pour cela, oui j’assume, il nous faut du nucléaire et du renouvelable! Et avec une belle entreprise publique, EDF, car nous voulons faire de l’électricité, un bien commun !
La France des Jours heureux, c’est aussi la République sociale et laïque.
Notre France, c’est celle de Voltaire et de Rousseau, celle des Lumières, de la Commune, c’est celle de Jaurès et de Louise Michel. celle qui bannit toute forme de discrimination, quels que soit notre classe sociale, notre handicap, quels que soit notre sexe, notre genre, ou notre orientation sexuelle ; quels que soit notre origine, notre couleur de peau, notre religion.
C’est celle qui affirmera avec force et fermeté l’engagement laïque de la République.
Notre République laïque doit nous permettre de vivre ensemble ! Mais elle est régulièrement mise en cause par toutes les formes de fascisme.
Et c’est un vrai combat de faire vivre cette République laïque et universaliste.
C’est un vrai combat de protéger nos millions de concitoyens blessés, humiliés quotidiennement par la haine raciste et antisémite.
C’est un vrai combat aussi de protéger notre République, attaquée, par un terrorisme islamiste que nous devons combattre avec autant de force.
Certains y laissent la vie, dramatiquement.
Honneur aux caricaturistes de Charlie Hebdo qui sont tombés pour avoir défendu la liberté. Honneur à Samuel Paty, assassiné pour avoir simplement exercé son métier.
Honneur à eux, et honneur aux Kurdes qui mènent le combat contre l’intégrisme islamiste et qui subissent d’insoutenables bombardements en ce moment en Turquie !*
La France des Jours Heureux, c’est enfin une France souveraine et indépendante qui parle d’une voix claire à l’Europe et au monde.
Une France qui défend sa souveraineté, ses choix politiques et une toute autre conception de l’Europe, une Europe qui respecte les peuples, une Europe des nations qui coopèrent entre elles, qui tire par le haut et partage tout ce que nous avons de meilleur !
Oui, nous voulons une France qui résistera aux traités européens, qui créera tous les rapports de force avec d’autres pays pour défendre, à chaque fois, les intérêts de la France, l’intérêt des peuples et celui de la paix.
La Paix.
Nous vivons sur une véritable poudrière dans laquelle l’arme nucléaire reste une arme de dissuasion. Ce nucléaire-là, oui, nous voulons le supprimer !
Je souhaite que la France et l’ONU prennent l’initiative de réunir les puissances nucléaires pour ratifier, tous ensemble, le traité d’interdiction des armes nucléaires.
Prenons ce chemin, celui du désarmement, celui de la Paix !
Et quand j’entends les bruits de bottes claquer aux portes de l’Europe, que cela soit les bottes des soldats russes ou celles des soldats de l’OTAN, oui cette escalade nous inquiète !
On pourra toujours chercher après pour savoir qui a tiré le premier, mais ce sera trop tard !
Arrêtons d’être alignés derrière la politique guerrière américaine et retrouvons notre voix !
Il faut enclencher rapidement la désescalade guerrière, ouvrir des espaces de dialogues avec la Russie, en tendant la main, une main ferme, mais une main ouverte !
Nous voulons un espace de Paix et de sécurité collective, pour nous, pour la France, pour les peuples d’Europe, pour le peuple ukrainien comme pour le peuple russe ! *
Mes chers amis,
Vous le voyez, je suis déterminé et fier de ce que nous avons déjà réalisé.
Nous pouvons encore, dans les prochaines semaines, continuer de surprendre, de convaincre beaucoup de monde, en restant tels que nous sommes, sincères, honnêtes et toujours avec les bras ouverts.
Redonnons un espoir à la France, ouvrons un espoir nouveau à gauche pour lui redonner de la force ! Allons reconquérir toutes celles et ceux qui sont orphelins d’un vrai projet d’émancipation humaine.
Ne laissons personne décider à notre place !
Bâtissons ensemble la France des Jours Heureux, aujourd’hui, demain et jour après jour, Cette France qui veut compter sur son travail pour vivre.
C’est la France belle et rebelle, chantée par le poète.
Cette France-là, mes amis, vous qui m’écoutez peut-être pour la première fois, elle est à portée de main. Elle dépend de vous.
Me donner de la force dès le premier tour, dès maintenant, c’est donner de la force à vos idées, à cette France populaire, digne, qui veut se faire respecter.
Imaginez un peu la tête de Macron ou de Pécresse, s’ils découvrent la semaine prochaine, au petit-déjeuner un nouveau sondage dans le Figaro, avec ce titre: « une percée spectaculaire de Roussel »: ils vont avaler leur croissant de travers!
Imaginez un peu, la tête de l’extrême droite, si l’on arrive à convaincre le monde du travail, l’électorat populaire, de voter pour nous, pour ceux qui défendent vraiment le peuple, sans le diviser !
La presse, le Medef, la droite diront « c’est un coup de tonnerre » ! Mais nous on dira, calmement, avec humilité: ce n’est pas un coup de tonnerre, c’est juste un coin de ciel bleu qui s’ouvre, car ce ciel bleu c’est celui que nous voulons comme horizon.
Alors Allons-y !
Vive la France des Jours Heureux ! Vive la République !
Vive la France !