Meeting à Valenciennes

L'équipe de campagne

Écrit par
17 mars 2022

Meeting à Valenciennes
L'équipe de campagne

Écrit par
17 mars 2022

Retrouvez le meeting de Fabien Roussel 👇

 

Et retrouvez le discours de Fabien Roussel 👇

Enfin, ici, chez moi ! Enfin à la maison ! Enfin je vais rentrer à la maison, à Saint-Amand ce soir après un meeting ! Merci à toutes et tous, merci à vous d’être venus si nombreux !
Merci pour vos témoignages, merci à Alain BOCQUET, Karine Trottein, Virginie, Raoul HEDEBOUW.
Merci aux amis, aux militant.es, Conseillers régionaux, départementaux et parlementaires. Merci pour votre présence dans votre grande diversité : les amis d’Arnaud Montebourg, GRS, les Radicaux de Gauche, MRC, la Nouvelle Gauche Sociale. Je remercie Delphine et Christian Bataille, anciens parlementaires.

Merci pour votre présence très nombreuse et je sais qu’il y a ici beaucoup de personnes qui sont même « loin des idées communistes », comme ils me le disent, mais qui « soutiennent la personne », car ils se retrouvent dans ma manière d’être, dans les valeurs et l’ambition que je porte pour la France, pour le monde du travail.
Je veux leur dire encore une fois : merci pour leur présence chaleureuse. Je sais que nous ne partageons pas toutes les idées que je défends, on en débat, mais on se respecte et on s’écoute.

Alors je vous le dis, à vous qui venez pour la première fois à un meeting politique et qui plus est, un meeting d’un candidat de gauche, soyez rassurés, ça va bien se passer !

Ici, il y a des drapeaux rouges et des drapeaux bleu blanc rouge, Ici, on chante La Marseillaise et L’Internationale et si vous ne connaissez pas les paroles, si vous ne les chantez pas, écoutez-les, vous verrez, elles sont tellement belles, tellement humaines que vous pourriez peut-être être séduits.

Cette Internationale, d’ailleurs, chante la Paix, dans l’avant-dernière strophe, je cite : « la Paix entre nous et la guerre aux tyrans ».

Oui, elle est d’actualité notre Internationale, quand nous voyons cette guerre aux portes de l’Europe.

Le tyran, c’est bien Poutine.

Le responsable, il ne faut pas aller le chercher ailleurs.

Bien sûr, je lis et j’écoute comme vous ces historiens, ces diplomates, ces anciens ministres des affaires étrangères comme Dominique de Villepin, comme Hubert Védrine, qui racontent comment l’élargissement de l’OTAN aux frontières de la Russie depuis les années 90 a toujours été vécu comme une humiliation, une agression pour la Russie.

On pourra toujours en parler, mais si la guerre s’étend à toute l’Europe, il sera trop tard pour savoir qui a commencé.

Aujourd’hui, il y a un homme, Poutine, qui a décidé d’envahir un autre pays, l’Ukraine. Il a violé les frontières et la souveraineté d’un autre pays.

Il a fait le choix de la violence et de la mort. Il a fait le choix des bombes, y compris de bombes qui tombent sur des hôpitaux pour enfants ! C’est de l’ignominie, c’est l’horreur totale.

Rien ne peut justifier le recours à la guerre, des bombardements sur une maternité à Marioupol. Notre objectif, celui de la France, c’est le cessez-le-feu, c’est faire le choix de la Paix.

C’est d’être solidaires du peuple ukrainien, d’être à ses côtés pour l’aider, pour accueillir les réfugiés, pour faire respecter le droit international en exerçant toutes les pressions politiques, économiques sur Poutine et les oligarques russes !

La solidarité, elle doit aussi s’exercer en direction de toutes celles et ceux qui se lèvent pour la paix, y compris avec les pacifistes russes qui osent braver Poutine ! Ne cédons pas au racisme anti-russe, car là-bas, comme ici en Europe et en France, il y a de nombreux Russes qui osent crier comme nous ici : « STOP à la guerre ! »

Oui , stop à la guerre, car on connaît trop ici, dans notre région, le prix des conflits mondiaux, la souffrance de l’Occupation, l’exil vers le Sud.

Les deux conflits mondiaux ont particulièrement ravagé le nord de la France.

Nos monuments aux morts sont là pour nous le rappeler.

C’est pourquoi, notre pays a une grande responsabilité dans cette guerre. Celle d’infliger des sanctions massives contre Poutine mais aussi celle de porter la voie politique, diplomatique, pour éviter que cette guerre ne se développe, ne s’étende à toute l’Europe. Faisons tout pour éviter l’embrasement du conflit, ne cédons pas au va-t-en-guerre qui sont prêts à embarquer notre pays, ceux de l’OTAN, dans un conflit généralisé. La paix d’abord, plus jamais la guerre !

Car cette guerre fait déjà des dégâts pour beaucoup de Français, pour beaucoup de peuples d’Europe et même d’autres continents, cette guerre, qui se dévoile chaque jour à la télé, elle est aussi dans le porte-monnaie. Et les entreprises françaises, elles aussi, commencent à le sentir.

Il y a des mesures importantes à prendre pour éviter l’inflation sur les matières premières, sur le gaz, le pétrole, les céréales. Il faut les prendre rapidement.

D’abord, il faut sécuriser les approvisionnements de la France et des pays d’Europe, en gaz comme en pétrole.

Il est irresponsable aujourd’hui de demander, comme le font certains, de couper le gaz russe qui arrive en Europe. Des pays du nord en dépendent complètement !

Il faut au contraire garantir cet approvisionnement, en garantir les prix ! C’est aux États d’intervenir directement pour acheter ce gaz et qu’ils le sortent des mains des spéculateurs. Oui, il faut sortir le gaz des lois du marché !

C’était comme cela avant les traités de Maastricht et de Lisbonne !

C’était comme cela quand, les grandes entreprises nationales comme EDF-GDF, achetaient avec des contrats de long terme, sur 20 ans, à prix fixe, le gaz russe !

Mais la finance est arrivée et ils ont tout libéraliser, ça ils savent faire ! Introduire de la concurrence, introduire en Bourse, introduire la spéculation ! Et au final, qui se fait introduire ? Il n’y a personne qui va dire le contraire de ce que je dis. Et le gaz est devenu un « actif financier » que les banques vendent pour faire gagner de l’argent à des profiteurs !

Tous les pays d’Europe sont aujourd’hui concernés par cette inflation terrible et par cette spéculation indécente. Tous les peuples en souffrent, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Pologne !

C’est pourquoi je demande que la France prenne ce combat en main, tout de suite, pour sortir le gaz mais aussi les autres matières premières comme les céréales de cette spéculation folle !

La Bourse ne doit pas monter au son du canon ! Entre la Bourse ou la vie, on choisit toujours la vie !!

La vie ! La vie d’abord ! C’est tout faire pour permettre aussi d’évacuer les 14 millions de tonnes de blé et les tonnes de maïs, stockées en Ukraine et en Russie et destinées à l’exportation.

Les alertes de l’ONU commencent à pleuvoir. La famine guette plusieurs millions de personnes en Afrique et au Moyen-Orient si nous n’agissons pas au plus vite.

De la même manière qu’il existe des couloirs humanitaires pour évacuer les civils, je demande l’instauration de couloirs alimentaires pour permettre d’évacuer, de vendre, à prix fixe, en bloquant les cotations, ces millions de tonnes de céréales pour garantir l’approvisionnement de tous ces peuples et pour éviter que la famine et la guerre ne s’exportent en Afrique !

Je demande aussi que les prix des engrais et notamment les engrais azotés, provenant des usines fonctionnant avec le gaz russe, soient eux aussi protégés, soient fixes, car nos agriculteurs ne vont pas tenir ! Il faut protéger l’agriculture française, européenne sinon les prix alimentaires, le prix de la viande va encore augmenter, sinon la faim va aussi guetter des millions de nos compatriotes !

Il faut protéger nos agriculteurs, ceux qui nous nourrissent !

Je me suis tellement fait critiquer, mais aussi tellement soutenir, quand j’ai mis les pieds dans le plat en parlant de viande, d’élevage et de la nécessité de soutenir nos éleveurs français, nos producteurs de produits laitiers, nos marins pêcheurs. Merci à vous de m’avoir toujours soutenu !

Et regardez combien ce sujet est d’actualité ! Il faut retrouver notre souveraineté alimentaire ! Ne plus dépendre de nos importations, de tous ces produits, de toute cette viande bourrée d’antibiotiques, non-contrôlée, venant du Brésil, d’Argentine ou d’ailleurs !

Oui, en matière d’élevage, de fruits et de légumes, il faut défendre notre souveraineté alimentaire et produire plus de viande, de fruits et de légumes en France !

Nous sommes 100% solidaires de l’agriculture française et de nos élevages !

Aujourd’hui, ceux qui souffrent de ces spéculateurs, de cette bourse qui monte au son du canon, ce sont les travailleurs, les entreprises, les agriculteurs, les marins pêcheurs.

C’est notre industrie , nos entreprises qui consomment beaucoup de gaz, d’électricité. C’est aussi cette entreprise du textile de Sailly-sur-la-Lys, de 40 salariés, dont le chef d’entreprise me dit que sa facture de gaz va passer de 275 000 euros annuelle à …. 1,9 million !! Cela va représenter 75% de son chiffre d’affaires !

Autant dire que sans aides, sans blocage de cette hausse, il annonce devoir fermer son entreprise.

On ne peut pas laisser faire ça !

On ne peut pas se battre partout, pour relocaliser l’industrie, pour défendre notre souveraineté industrielle et se laisser faire par des spéculateurs sans vergogne qui profitent de cette guerre ! Que fait l’OMC, l’Organisation Mondiale de Commerce, pour sortir les produits alimentaires, énergétiques, de la loi du marché ?

J’annonce ici que, quel que soit le résultat des élections, je donnerai régulièrement les noms des fonds de pensions, des fonds d’investissements, des banques qui spéculent sur les cours des matières premières et s’enrichissent pendant cette guerre ! Et aujourd’hui, je vous présente le fonds BGF World agriculture, c’est le fond de Blackrock qui spécule sur l’alimentation, l’agriculture. Il a son siège au Luxembourg comme par hasard !

Mon ennemi c’est la finance, avait dit un candidat, mais selon lui, cet ennemi n’avait pas de nom et pas de visage ! Et bien avec moi, il y aura des noms, des visages et ceux-là devront rendre des comptes, si rien n’est fait pour les arrêter !!

Enfin, je voudrai aussi dire que si tout augmente aujourd’hui, dans des proportions insupportables, ce n’est pas seulement à cause de la guerre en Ukraine.

Ne nous y trompons pas. Ce serait trop facile de tout mettre sur le dos de la guerre.

Notre pouvoir d’achat est attaqué depuis le début du quinquennat.

La liste est longue des mauvais coups portés par le candidat Macron : son bilan est lourd et il faut s’en souvenir quand même :

• baisse des APL,

• augmentation de la CSG pour les retraités,

• Gel des retraites, gel du point d’indice du fonctionnaire, aucun coup de pouce au SMIC

• Déremboursements en cascade

• explosion des prix des assurances, des mutuelles,…

Autant de coups portés au porte-monnaie, durement ressentis, surtout ici, dans le Valenciennois.

C’est le chauffage qu’on baisse à 17 degrés en plein hiver. Ce sont des mutuelles à plus de 150€ lorsque l’on a plus de 65 ans.

Ce sont les vacances auxquelles on renonce, les sorties au resto, au ciné, tout ce qui fait le sel de la vie.

Faire le plein aujourd’hui ne coûte plus un bras, mais deux ! A ce rythme-là, il va falloir casser son livret A pour aller bosser en voiture. Cela devient un produit de luxe !

Je le dis avec fermeté, il n’y a pas de fatalité à subir toutes ces attaques.

C’est pourquoi mes premières décisions, je l’ai annoncé, porteront sur le pouvoir d’achat.

Et comme je viens de le dire, nous mettrons en œuvre une série de mesures pour retrouver notre souveraineté alimentaire, notre souveraineté énergétique.

Nous baisserons les taxes pesant sur le prix de l’essence, sur les factures de gaz et d’électricité, sur les produits de première nécessité. Nous porterons la TVA à 5,5 %, c’est l’impôt le plus injuste ! Réduisons-le !

Et l’État, le budget de la Nation ne supporteront pas seuls ces efforts : soit les multinationales participent à la maîtrise et à la baisse des prix, soit je propose de faire adopter dès le mois de juin une loi pour taxer tous les profits qu’elles réalisent. En 2022, je demande à toutes ces multinationales de verser zéro dividende. 100 % doivent servir à baisser les factures et augmenter les salaires.

Oui, augmenter les salaires et les retraites car il n’est plus possible dans notre pays que des salariés vivent dans la pauvreté, que des retraités ayant bossé toute leur vie se retrouvent dans la misère !

Oui, vivre dignement de son travail, c’est primordial et c’est la priorité de la France des Jours Heureux ! C’est la France du travail et de la fiche de paye !

La France du travail, c’est celle qui en finit avec le chômage qui mine toute notre société ! Il y a tellement de besoins auxquels il faut répondre ! Il faut que le travail soit justement rémunéré. C’est une question de justice pour ceux qui produisent les richesses. Et c’est une question d’efficacité pour la société.

Je l’ai dit, je porterai le SMIC à 1900 euros bruts, ce qui fait 1500 euros nets.

J’insiste sur le brut ! Car méfions-nous des « prometteu de bonjour », ceux qui vous promettent des sous en plus sur la feuille de paie mais avec des cotisations sociales en moins. Ne les écoutez pas, les Macron, Pécresse, Le Pen et Zemmour: baisser les cotisations sociales, injustement appelées « charges » sociales, c’est affaiblir la Sécurité sociale.

Et c’est demain, la perspective de devoir, comme aux Etats-Unis, vendre sa maison pour financer un traitement contre le cancer. Voilà leur modèle de société, leur rêve.

Et bien, ce modèle, qu’ils le gardent, nous n’en voulons pas !

Avec moi, il n’y aura pas de salaires inférieurs au SMIC dans l’ensemble des branches professionnelles. Il y en a quand même une trentaine où l’on travaille en dessous du SMIC !

Et puis, il faut en finir avec toutes ces primes, exonérées de cotisations, qui servent surtout à éviter les augmentations de salaires. Comme chez Peugeot/Stellantis – 13 milliards de bénéfices. Ce sont 4000 euros de primes mais 2 % de salaires en plus pour les ouvriers.

Les primes, c’est la déprime ! Nous, on veut des salaires et rien que du salaire ! C’est l’égalité femme – homme : en 1 an !

Je porterai aussi le niveau minimum des retraites à 1200 euros nets, je rétablirai la demipart fiscale pour les veuves et les veufs et je supprimerai la CSG qui pèse sur les pensions.

En finir avec le chômage, c’est répondre aux besoins du pays. Je mettrai donc en place un grand plan de reconquête de nos services publics car c’est la garantie de faire vivre la République, partout, pour tous, dans nos villages comme dans nos villes ! Avec 500.000 embauches en 5 ans, pour nos écoles, nos hôpitaux, pour la police, pour nos communes, pour nos personnes âgées.

Et je salue ici tous ces métiers essentiels, ces infirmières, ces enseignants, ces assistantes maternelles, ces aides à domicile, ces AESH, ces cheminots, ces fonctionnaires dans nos communes, tous ces métiers indispensables et tellement dévalorisés ! Oui, il faut augmenter le point d’indice des fonctionnaires.

Bravo à vous, la France des jours heureux vous aime !

En parlant de service public, je vais parler de sécurité et de justice, après avoir présenté mon programme sur le féminisme à Bordeaux, sur la souveraineté énergétique et industrielle à Paris, je voudrais parler ici d’un sujet qui me touche particulièrement. On m’a reproché, pendant cette campagne, de parler de sécurité, de défendre les policiers, de défiler à leurs côtés…

Et bien j’assume ! Car le droit à la tranquillité, c’est un droit fondamental, qui doit être garanti à chaque citoyen, quel que soit son lieu d’habitation. Or, l’insécurité, les trafics en tout genre explosent.

Ils gangrènent la vie de de nos communes et celle des quartiers populaires en particulier. Je le redis ici avec force : il faut éradiquer ce poison en se donnant vraiment les moyens.

D’abord en ne laissant pas non plus les délinquants nous filer sous les doigts, faute d’effectifs. Je me suis rendu récemment au Havre.

Ce que j’ai vu sur le port est effrayant. Les dockers vivent dans l’angoisse, menacés au quotidien par les trafiquants de drogue, agressés, parfois même torturés et tués.

Les mafia locales les menacent, menacent leur famille et leur demandent en échange d’ouvrir un conteneur, de les faire entrer illégalement dans le port. 20 dockers ont ainsi été kidnappés ces dernières années. L’un d’entre eux a été tué.

A Anvers, les douaniers ont même trouvé un container qui leur sert de salle de torture pour terroriser des salariés portuaires.

C’est la loi de la jungle. Pourquoi ? Parce que les moyens de contrôle ne sont pas là, tout simplement.

Ils évoluent même en sens inverse du volume de marchandises à contrôler. Les chiffres qu'on m'a donnés sont édifiants :

Alors que le volume de marchandises qui transite par le port du Havre est passé en 15 ans de 1,5 à 3 millions de tonnes, les douaniers ont perdu dans le même temps 100 postes.

Résultat, les trafics en tout genre explosent, en particulier celui des stupéfiants, la cocaïne en tête. Quand Le Havre met la main sur 5 tonnes de cocaïne, Anvers en fait 45. Et les douaniers estiment saisir seulement 20 % du trafic. Oui, nous avons au moins 1 conteneur de retard !

Cette pénurie de moyens, on la retrouve aussi dans la police. Et plus précisément chez les enquêteurs.

Il en manque près de 5000 au niveau national ! Ici, dans le Nord, chaque enquêteur en bureau de police a en permanence entre 100 et 200 dossiers à traiter ! A l’arrivée, c’est tout le système qui craque. Car la qualité des enquêtes ne dépend pas seulement de la police.

Elle dépend aussi de la capacité de la justice, du Parquet à travailler. Je veux une police et une justice qui puissent agir au plus près des citoyennes et des citoyens, qui répondent à leurs attentes, qu’ils en aient les moyens. C'est la mission même de ces services publics essentiels à la vie de chacune et chacun. C'est l'esprit même de la République que je veux rétablir partout, au service de tous et toutes, quels que soient leurs situations, leurs origines, les territoires où ils vivent.

Tel est le sens de mon engagement en faveur d'une refondation de l'organisation des forces de la police, comme de mon appel à de vrais états-généraux de la justice, coorganisés avec les professionnels du droit et les associations.

C'est dans ce cadre que s'inscrit ma proposition de recrutement de 30 000 policiers, mieux formés, pour lutter contre la délinquance sur le terrain, au quotidien, mais aussi pour traiter comme il faut les procédures. C’est nécessaire aussi pour lutter contre les violences sexuelles, sexistes, pour protéger les femmes, recueillir leurs plaintes et les protéger immédiatement ! Nous avons tous en mémoire le drame survenu ici dans notre Valenciennois !

Et c’est pour cela que nous proposons aussi d’investir fortement dans les moyens donnés à la justice.

La justice est là pour punir les coupables, entendre les victimes, traiter chacun équitablement, qu’on soit puissant ou misérable.

Cela exige des moyens suffisants. Or, c’est loin d’être le cas. Notre justice est exsangue, à bout de souffle à force d’être affaiblie par des politiques exclusivement comptables. Depuis cinq ans, une mobilisation inédite s’est amplifiée au sein de la communauté judiciaire.

J’ai encore en mémoire ces rassemblements de robes noires, rouges de colère, ici à Valenciennes, qui protestaient contre la fusion des tribunaux et la réforme de Nicole Belloubet. Des avocats, mais aussi des magistrats, des greffiers, des professionnels de la justice ne cessent de tirer la sonnette d’alarme depuis cinq ans. Ils ont protesté sans relâche contre des réformes menées, et même contre eux, sans tenir compte de l’intérêt du justiciable du citoyen.

Pour quel résultat ? Au terme de ce quinquennat, le constat est sans appel : le retard structurel de la justice n’a pas été rattrapé, loin de là. Le malaise est profond, comme on a pu le constater avec cette tribune parue dans Le Monde, signée par plus de 7000 magistrats sur un total de 9000… C’est du jamais vu !

Un ministre de la justice, Jean-Jacques URVOAS, avait en 2016, posé un bon diagnostic en parlant de « clochardisation de la justice ».

Si on se compare avec les autres pays européens de notre niveau, le bilan est accablant. Avec 69 euros par habitant consacré au système judiciaire, la France est très loin de la Belgique, qui dépense 83 euros par habitant, de l’Espagne avec 97 euros, sans parler de l’Allemagne qui consacre, elle, 131 euros par habitant à la justice.

Et c’est la même chose pour le nombre de juges. Nous en avons à peine 11 pour 100 000 habitants alors que la moyenne européenne est de 17,7.

Bref, nous sommes parmi les cancres. Notre justice craque de partout.

Il faut une loi de rattrapage budgétaire sur cinq ans qui soit à la hauteur pour arriver à un doublement du budget de la justice. Je m’y engage. Ici, à Valenciennes, le parquet ne compte que 10 procureurs… pour un arrondissement de 353 600 habitants, ça fait pas beaucoup !

Il faudrait au minimum quatre procureurs supplémentaires pour atteindre la moyenne nationale et sans doute dix pour fonctionner correctement. J’ai bien sûr demandé ces moyens au Garde des Sceaux pour signaler l’inflation des dossiers en souffrance, les milliers de plaintes en attente, faute de procureurs pour les traiter en temps et en heure.

Au total, tout personnel de justice confondus, juges, procureurs, greffiers, assistants… c’est près de 10 000 postes qui manquent !

Or, c’est peu dire que le gouvernement est loin de répondre à ces demandes. Pire, au rythme actuel de 50 créations de postes de magistrats par an, comme c’est le cas ces trois dernières années, il faudrait deux siècles pour combler notre retard ! Ce n’est pas moi qui le dis, c’est une estimation très sérieuse du Syndicat de la magistrature.

Et c’est aussi en redonnant des moyens à la justice que nous pourrons vraiment nous attaquer à la fraude fiscale et à la corruption qui minent encore notre pays.

Pour cela, je m'engage à donner plus de moyens à la justice pour qu’elle puisse fonctionner correctement !

Oui, je doublerai les moyens du Parquet national financier tout comme ceux de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions !

Je leur fait une totale confiance pour s’attaquer aux délinquants en col blanc.

Sachez que la France a beaucoup de progrès à accomplir dans ce domaine.

Notre pays était encore, en 2021, 22ème sur 180 pays en matière de lutte contre la corruption !

Entre l’Uruguay et Les Seychelles !

Et le PNF ne compte que 18 magistrats et assistants spécialisés pour traiter les quelques 600 affaires dont il a la charge.

Et bien nous, avec la France des Jours Heureux, nous voulons doubler le nombre d’agents !

Il iront traquer l’argent sale.

Ils iront éplucher les comptes des multinationales qui reçoivent de l’argent public et qui pratiquent la fraude fiscale !

C’est le meilleur investissement que la France puisse faire car les agents de Bercy, comme les douaniers, ça rapporte à la France.

Depuis la création du PNF en 2014, ce sont près de 10 milliards d’amendes infligées par les juges que l’Etat a pu récupérer ! Et puis, comme cela est dans l’actualité, parlons-en du patrimoine des responsables politiques, des élus. Oui je mettrai fin à l’enrichissement de ces responsables politiques qui cumulent les émoluments comme certains cumulent les jetons de présences dans les conseils d’administration. Dans les deux cas, ce sera fini !

Il suffit de voir le patrimoine des candidats à l’élection présidentielle et de regarder leur parcours professionnel. Comment certains ont-ils réussi à accumuler un tel patrimoine alors qu’ils n’ont jamais travaillé, alors qu’ils n’ont exercé que des mandats d’élus toute leur vie ? Il y a 5 candidats millionnaires qui font parti des 5 % les plus riches de France !

C’est à eux qu’il faut poser la question de l’enrichissement en politique, pas aux communistes !

C’est dans cet esprit que je mettrai fin au salaire à vie des Présidents de la République. Je ne me fait pas de soucis pour l’actuel Président. S’il est battu, il retrouvera vite un travail dans une banque ! Ce serait un comble qu’il touche en plus, un salaire d’ancien président !

Vous le voyez, notre France des Jours Heureux doit être celle qui réconcilie les Français avec la politique, aussi.

Et à ceux qui me diront que mon programme coûte cher, je leur dirai que ce qui coûte cher, c’est la suppression de l’ISF et tous les cadeaux faits aux plus riches, à la finance !

Ce sont 100 milliards d’euros par an offerts aux multinationales, aux grandes fortunes ! Voilà ce qui coûte cher au budget de l’Etat !

Ce qui coûte cher, c’est la privatisation d’EDF, de nos autoroutes, de France Telecom.

Ce qui coûte cher, ce sont les déremboursements par la Sécurité sociale de nombreux médicaments, désormais à la charge des mutuelles. Avec les conséquences que l’on connaît sur le montant des adhésions ! Même le foot, ils l’ont privatisé !

Quand je vois le prix des abonnements pour regarder les différentes compétitions ! Alors que ce sport est ultra populaire, ça revient à 30, voire 50 euros par mois pour pouvoir être sûr de voir un match de foot sur toutes ces chaînes privées et payantes !

Oui, je ferai en sorte aussi qu’il y ait au moins une diffusion (en clair de chaque match) gratuite pour toutes les grandes compétitions sportives ! Vive VA, vive le LOSC et vive le RC LENS !

Alors qu’on ne me sorte pas le couplet de l’argent qui manque ! Il est là et j’irai le chercher avec les dents s’il le faut !

Je taxerai à la source les profits des multinationales, avant qu’ils ne s’échappent vers les paradis fiscaux.

Mon programme coûte cher ?

Et bien l’évasion fiscale, ça coûte entre 80 et 100 milliards d’euros chaque année au budget de l’Etat !

Et qu’on ne vienne pas me parler « d’optimisation fiscale » car entre évasion et optimisation, il n’y a que l’épaisseur d’un mur de prison.

Ce combat, je continuerai de le mener avec acharnement, comme l’ont fait avant moi, et avec tellement de ténacité, les frères Bocquet, Alain et Eric, que je salue fraternellement ici.

Tout cela est d’autant plus inadmissible que les patrons des petites et moyennes entreprises, eux, ne cherchent pas à éviter les impôts.

Au contraire, ils les paient rubis sur l’ongle, comme l’immense majorité des indépendants, des professions libérales.

Je le sais, on en parle souvent ensemble de ce sentiment d’inégalité face à l’impôt. Avec nous, avec la France des Jours Heureux, le principe est simple : que les gros payent gros et que les petits payent petit.

Face à la crise du pouvoir d’achat, les PME et TPE sont en première ligne. Elles ont besoin de soutien. Nous les aiderons à investir, à se développer et à augmenter les salaires.

D’abord nous baisserons les coûts de l’énergie. J’en ai parlé tout à l’heure.

Nous protégerons les entreprises françaises de cette inflation sur les prix avec notre grand service public de l’énergie, avec le développement du nucléaire, qui nous permettra d’avoir une électricité décarbonée et pilotable.

Accompagner les entreprises, c’est aussi leur permettre d’accéder au crédit et à des assurances moins chères.

Nous nationaliserons la BNP, la Société générale et Axa Assurances. Et nous mettrons en place des prêts bonifiés pour les entreprises : quand elles emprunterons 100, elles rembourseront 80 !

Enfin, notre projet en direction du monde économique n’a pas de sens si nous ne réindustrialisons pas la France. Il faut, un choc de la demande avec l’augmentation des salaires mais il faut aussi un choc de l’offre avec la ré-industrialisation.

Car à quoi cela sert d’augmenter les salaires si c’est pour acheter des voitures produites en Chine, des frigos en Corée ou des téléphones à Taïwan !!

Oui, il faut relocaliser les productions et les multinationales comme Peugeot, Renault, Alstom, Airbus, … devront relocaliser ici leurs activités et faire travailler les PME locales, les travailleurs français !

Allez donc en parler aux salariés d’Alstom, que j’ai rencontrés voici quelques jours.

Alstom, c’est 3600 salariés, répartis sur les sites de Petite-Forêt et de Crespin.

Les carnets de commande sont pleins, jusqu’en 2025, voire 2026. Et pourtant, la direction privilégie toujours la production dans des pays à bas coût, comme la Tchéquie, la Pologne, l’Inde et Bahrein.

Peu importe pour elle le coût social et écologique.

Le coût social, ce sont les pièces fabriquées en Tchéquie, en Pologne, qui arrivent sur les sites valenciennois par camions. Et le coût écologique, c’est qu’une partie des pièces qui reviennent soient inutilisables.

Des salariés m’ont raconté que des pièces de chaudronnerie venant d'Inde par bateau sont arrivées rouillées par le sel marin et ont dû être refaites par les équipes d’Alstom.

Pire ! On marche sur la tête quand on apprend qu’Alstom dépense de 155 000 euros pour affréter un avion et faire venir des pièces produites au Bahrein, auparavant produites par l'entreprise nordiste Stratiforme. Et on vient nous expliquer que nous, on ne doit plus prendre notre voiture et baisser le chauffage, au nom du climat !

Tout cela est mauvais pour l’emploi, mauvais pour le climat. Oui dans ce projet de société, il y a une valeur centrale, que nous connaissons bien ici, dans notre belle terre du Nord-Pas-de-Calais.

Cette valeur, c’est le travail, notre bien le plus précieux, qui a permis à notre pays de se redresser après le désastre des deux conflits mondiaux. Oui, je veux promouvoir une France du travail, mais du travail pour tous, dans de bonnes conditions et avec un salaire digne. C’est une priorité absolue, quand six millions de Français sont au chômage ou en sous-emploi. C’est comme cela, en investissant dans la créativité humaine, que l’on répondra en même temps à l’urgence sociale et au défi écologique.

Car le travail, contrairement à ce que certains prétendent à longueur de journée et sur toutes les ondes, ce n’est pas un « coût », ni une variable d’ajustement.

Au contraire, c’est une richesse.

Et investir dans le travail, dans la formation, dans les salaires, dans l’école, c’est créer de nouvelles richesses, celles dont nous avons besoin pour construire une société de justice et d’égalité.

Former et créer 500 000 postes de fonctionnaires, c’est de l’argent qui rentre dans les caisses de l’Etat, des cotisations pour la Sécurité sociale, ce sont des métiers utiles et des opportunités pour nos jeunes.

Mettre en place la retraite à 60 ans, c’est permettre à des anciens de se reposer enfin mais c’est surtout permettre à des jeunes d’être formés et de travailler !

Investir dans le travail, c’est former nos enfants à tous ces métiers de l’industrie qui nous manquent tant comme les soudeurs, les électriciens, les mécanos ! Ils étaient formés dans nos lycées ! Aujourd’hui, ils sont formés à la demande, dans les CFA !

Je veux re-créer de belles et grandes filières de formations aux métiers de l’industrie dans nos lycées, dans l’enseignement supérieur et leur garantir de bons salaires et de bonnes conditions de travail ensuite !

Et ces métiers sont totalement dévalorisés ! Tout comme ceux du lien, toutes ces femmes qui travaillent auprès des personnes âgées, des enfants, des personnes en situation de handicap.

Et c’est pourquoi je propose ce pacte aux chefs d’entreprises, au MEDEF: pas un jeune au chômage, créons ensemble des emplois, offrons des formations pour garantir « zéro jeune au chômage » à la sortie des études !

Cette France du travail mérite tellement d’être valorisée, soutenue.

Nous sommes à moins de trente jours du scrutin

Une nouvelle campagne commence

Appel à la mobilisation de tous, amis, voisins, camarades

Aller chercher la victoire avec les dents

Les législatives

Je vous demande de tout donner, mes amis.

La force que vous me donnerez est importante car c’est la force que vous donnez à nos idées.

Au 1er tour, on vote pour ses idées, on vote pour la France que l’on veut, pour la personne en laquelle nous avons confiance.

Au 1er tour, plus vous me donnez de la force, plus vous donnez de la force à cette France du travail, de la bonne paye. Cette France populaire, joyeuse, généreuse qui veut se faire respecter, qui aime vivre, qui veut vivre !

Vive les Jours heureux

Vive la République,

Vive la France