Replay du Meeting à Bordeaux

L'équipe de campagne

Écrit par
01 mars 2022

Replay du Meeting à Bordeaux
L'équipe de campagne

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01 mars 2022

Fabien Roussel était en meeting à Bordeaux ce mardi 1er mars 👇


Mesdames et Messieurs, chers amis et camarades,

Je veux d’abord remercier tous les amis et camarades qui ont préparé cette belle soirée ici et notamment aux amis de la Gironde, à Sébastien Laborde et à toutes celles et ceux qui ont contribué à l’organisation de ce meeting.
Je salue aussi les camarades de la Commission Féminisme, représentée par Hélène et Shirley.
Merci aux élus qui ont parrainé ma candidature – et ils sont très nombreux en Nouvelle-Aquitaine - merci à Marie-Claude VARAILLAS, Sénatrice de Dordogne, aux Maires de votre région, qui m’ont accueilli dans leurs communes ces derniers mois, merci aux nombreux conseillers régionaux et conseillers départementaux ici présents, merci à vous toutes et tous qui êtes venus des départements voisins.
Merci à vous toutes et tous dans votre diversité, issus du mouvement social, de syndicats, issus de la gauche, socialistes, républicains, laïques, amis d’Arnaud Montebourg, les Radicaux de Gauche présents ici et vous toutes et tous « sans étiquette »
Je suis tellement fier de construire avec vous la France des jours heureux. Merci à vous toutes et tous ! Ma force, c’est vous !
Ces moments de rassemblement, de fraternité humaine sont si importants dans le contexte si lourd, si menaçant de la période.

Ils nous avaient promis la paix et la prospérité. Nous n’avons ni l’un, ni l’autre.
Je suis intervenu cette après-midi à l’assemblée nationale pour exprimer toute notre solidarité au peuple ukrainien et toute notre inquiétude d’un élargissement du conflit à l’ensemble de l’Humanité.
N’a-t-on pas retenu les leçons des deux précédentes guerres mondiales et leurs cortèges de souffrance ?
L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, sur décision du Président Russe Poutine, est un acte d’une extrême gravité.
Je le dis avec beaucoup de solennité : monsieur Poutine a fait le pire des choix et le choix du pire. Celui de la force, celui de la violence, celui de la mort.
Je veux dire ici notre solidarité totale avec les populations ukrainiennes.

Les mobilisations qui se lèvent dans le monde entier en solidarité avec le peuple ukrainien sont importantes, déterminantes.
Ce sont elles qui peuvent faire vaciller le président russe.

Ces mobilisations populaires, sincères, pour la Paix, sont elles qui, par le passé, ont forcé des pays qui s’affrontaient à se retrouver autour d’une table pour négocier la paix.
Ce sont ces mobilisations qui comptent,
Ce sont ces mobilisations qui sont importantes.

Ce sont celles des peuples du monde, dans leur grande diversité, et avec eux, nous crions « stop à la guerre » « stop à la guerre » « stop à la guerre ».
C’est ce cri, cet appel au cessez-le-feu que nous voulons faire entendre en solidarité au peuple ukrainien face à l’horreur qui s’abat sur eux.
C’est par la force de ce mouvement international, de ces marées humaines que nous arriverons aussi à établir des ponts avec les pacifistes russes qui, eux aussi, veulent faire entendre leur voix .
Ils en ont du courage. Le courage de s’élever contre l’autocrate Poutine.

Le courage de s’élever contre ce serviteur zélé des milliardaires qui s’enrichissent sur le dos du peuple russe.
Le courage de s’élever contre cet ami des oligarques qui mettent la main sur toutes les richesses produites par les travailleurs de leur pays et font prospérer tous les business juteux, y compris les pires trafics, de drogue, d’armes et d’êtres humains.
Le courage de s’élever contre ce compagnon de route de l’extrême-droite en France, en Europe, si prompte à instiller le sale venin de la division et de la haine.
Notre condamnation est donc totale. Et cette condamnation doit être internationale. Et nous arriverons à faire condamner Poutine, à faire respecter le droit international si nous nous engageons aussi à la faire respecter partout, pour tous les peuples ! Il ne peut pas y avoir deux poids, deux mesures en matière de respect des résolutions de l’ONU.
Oui, notre détermination est totale, comme elle l’est à chaque fois que la paix est menacée, piétinée. Nous avons toujours été aux côtés du peuple agressé, du côté de la paix.
Notre continent a payé trop cher le prix de la guerre pour en accepter le principe.

C’est pourquoi nous voulons tout faire pour obtenir rapidement un cessez-le-feu, un retrait des troupes russes d’Ukraine et le respect de ses frontières et de sa souveraineté,
Nous voulons tout faire pour que ce conflit ne s’étende pas et ne se transforme pas en une guerre mondiale aux conséquences terrifiantes.
« L’intelligence choisit la Paix. L’intelligence à horreur de la guerre » disait Paul Vaillant-Couturier ».
Nous faisons le pari de l’intelligence, de la diplomatie, de la politique et des sanctions les plus efficaces contre les dirigeants russes.
Et je rappelle la proposition que nous faisions déjà en novembre 2019.

Il y a plus de deux ans en effet, le 8 décembre 2019, j’appelais à des initiatives françaises pour la Paix en Ukraine et, plus largement en Europe, alors que s’enlisaient les accords de Minsk.
Je disais qu’il était urgent que la France prenne l’initiative d’une conférence européenne, extraordinaire, de paix et de sécurité collective, réunissant l’ensemble des plus de 40 États européens, dont l’Ukraine et la Russie.
Cette conférence aurait dû être chargée d’aboutir à un règlement négocié global, permettant de traiter les causes du conflit et d’ouvrir une perspective de paix et de sécurité durable en Europe.
Les principes de l’accord d’Helsinski de 1975 et de la charte de Paris de 1990 sont toujours d’actualité.
J’ai renouvelé cette proposition ce lundi au Premier ministre.
Bien sûr, nous pourrons toujours débattre de ce qui a précédé ce conflit, de l’obstination de ces 30 dernières années des Etats-Unis et de certains membres de l’Otan à toujours vouloir implanter de nouvelles bases aux portes de la Russie.
Mais le débat n’est pas là. En revanche, le danger de voir ce conflit s’élargir et s’étendre est réel.
La France doit tout mettre en œuvre pour éviter l’embrasement, pour éviter que l’OTAN participe directement ou indirectement à cette guerre car les conséquences en seraient terrifiantes.
Et pour cela, nous n’avons pas besoin que les États-Unis nous soufflent notre politique à l’oreille !
C’est nous qui vivons sur ce grand continent qui va de l’atlantique à l’Oural, qui rassemble plus de 50 pays, et c’est à nous, ici, de définir comment nous pouvons résoudre, ensemble, nos différends, nos désaccords.
Nous sommes déterminés à soutenir et à mettre en oeuvre toute offre de paix, toute initiative visant une résolution politique de ce conflit.
Oui, la paix. Notre horizon, c’est la paix.

Et c’est aussi, en ces heures si périlleuses, le choix de la solidarité avec les réfugiés.

A l’heure certains rêvent d’ériger des murs, je le dis devant vous : notre honneur, dans les semaines et les mois à venir, l’honneur de la France et celui des pays d’Europe, ce sera d’accueillir les réfugiés qui viennent d’Ukraine.
Ce sera de tendre la main à celles et ceux qui fuient la guerre, et pas seulement la guerre en Ukraine.
Oui, il faut accueillir et offrir l’asile à ceux qui fuient la guerre. Qui osera aujourd’hui faire un tri parmi eux ?
Et je propose à nouveau que les villas des oligarques russes, ces villas de milliardaires occupées deux semaines par an et laissées vides le reste du temps, soient saisies, qu’elles soient réquisitionnées par l’État français et qu’elles soient mobilisées pour héberger les réfugiés ukrainiens.
Voilà au moins une initiative qui leur donnera une utilité qui jusqu’à présent leur a tant manqué !

Mes chers amis,

Avec le capitalisme, les gagnants sont toujours les mêmes. Que ce soit pendant la COVID ou pendant la guerre, les mêmes vont s’enrichir. Les perdants sont aussi toujours les mêmes, les peuples, les travailleurs, les plus fragiles.
C’est bien pourquoi les Jours Heureux, le droit au bonheur est indissociable de l ‘exigence de paix, de prospérité.
Oui, je veux, comme disait Aragon, je veux « croire au soleil quand tombe l’eau ».

Et la condition du bonheur pour toutes et tous, c’est l’égalité.

Oui, l’égalité. Ce beau principe républicain inscrit sur le fronton de nos mairies, ce beau principe au cœur de notre République et pourtant si souvent foulé au pied. Car l’égalité est la condition du bonheur partagé.
Il n’y a pas de bonheur partagé quand 10 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Il n’y a pas de bonheur partagé quand tant de retraités, après une vie au travail, essaient de vivre avec des pensions toujours plus basses, des factures en hausse, des mutuelles excessives.
Il n’y a pas de bonheur partagé quand des salariés, dans le privé comme dans le public, travaillent dur et n’arrivent pas à vivre de leur travail, de leur salaire.
L’égalité comme condition du bonheur. Je veux donc l’égalité.
L’égalité au coeur de toutes les politiques de la nation, au coeur de la République.

Et l’égalité qui est au coeur de notre projet, c’est celle qui concerne les femmes car il est inadmissible, qu’au 21ème siècle, la moitié de l’Humanité subisse encore une telle discrimination durant toute sa vie !
L’égalité pour toutes, c’est notre projet !

En faire une priorité, c’est d’abord lui en donner les moyens et en faire un objectif politique, un projet de société, c‘est notre révolution féministe.
C’est ça une République féministe !
Nous proposons le retour à un Ministère des droits des femmes de plein droit avec un milliard dédié contre les violences conjugales, l’égalité salariale, la lutte contre la précarité menstruelle, et bien d’autres encore.
Le gouvernement en a fait une « grande cause nationale » !

Ce que l’on retient de ce quinquennat c’est plutôt « grande cause toujours » !

Encore une fois, ils vont se réveiller le 8 mars – journée internationale de lutte pour les droits des femmes.
Mais nous, c’est toute l’année que nous aspirons aux jours heureux, à l’égalité!
Les femmes subissent une triple peine : précarité́ économique, violences sexistes et sexuelles, mise en danger sanitaire. Elles sont les premières à subir les conséquences directes du capitalisme et du patriarcat.
Ces conséquences sont mortelles, cruelles, injustes.

Ici, à Mérignac, nous avons souhaité rendre hommage à Chahinez Daoud, victime d’un féminicide en pleine rue, ainsi qu’à toutes ces femmes, à leurs enfants, à leurs familles, abandonnées par l’Etat.
Les féminicides ne sont pas des faits divers. Ils sont le fruit d’une inaction politique qui laisse une femme être tuée par son conjoint ou ex-conjoint tous les 3 jours.
Il est urgent que la société́ française opère un virage politique radical, global.
Je propose le vote d’une loi-cadre, sur le plan répressif comme préventif, accompagnée d’une hausse considérable des moyens publics.

Oui, il faut 1 milliard pour protéger les femmes,
1 milliard alloué à la lutte spécifique contre les violences conjugales, qui permettra d'apporter une réponse à la hauteur pour les endiguer.
Je veux que toutes les victimes de violences sexuelles et conjugales pourront accéder, immédiatement et gratuitement, aux soins en psycho-traumatologie dans le cadre d’une prise en charge de la Sécurité sociale.
Et je le dis ici, ce n’est pas aux femmes de quitter leur domicile quand elles subissent des violences, c’est le conjoint violent qui doit partir ! Et pourtant, ce n’est pas comme ça que cela se passe !
Je veux travailler la prise en charge des auteurs de violences conjugales mais aussi que chaque département soit doté d’un centre dédiée pour l’accueil et le suivi des victimes afin d’éviter le parcours du combattant qu’elle doivent emprunter aujourd’hui.

Oui, la sécurité et l’accès à la justice sont un droit pour tous et pour toutes.
Certains m’ont cherché des noises lorsque j’ai osé parler de sécurité et tranquillité publique.
Je veux le redire ici clairement.
Oui, je continuerai à défendre la sécurité et le droit à la protection, et à la protection de toutes les femmes et de tous les hommes victimes de discrimination, de violences liées à leur sexualité, à leur genre.
Parce que c’est une condition de l’égalité.

Parce qu’on ne vit pas heureux quand on vit sous la menace d’être agressé. Parce que les femmes sont les premières victimes de l’insécurité.
Et pour que la sécurité de toutes et tous soit garantie, elle doit s’accompagner de moyens à la hauteur pour protéger, pour prévenir et, quand il le faut, pour sanctionner et réparer !
Cela exige des moyens, des choix politiques pour renforcer le rôle et les missions des services publics de la police et de la Justice !
C’est pour cela que je veux augmenter les moyens pour la police, pour la formation des policiers et des gendarmes.
C’est aussi pour ces mêmes raisons que nous devons donner plus de moyens à la justice française !
La justice française a été déshabillée par 20 ans de politique d’austérité !

Elle est en bas de tableau des pays européens en nombre de magistrats par rapport au nombre d’habitants !

En redonnant des moyens à la justice, aux enquêteurs, aux magistrats, les crimes sexistes et sexuels relèveront d’une cour d’assises, et non d’un tribunal correctionnel.
Je mettrai en place des brigades et des tribunaux spécialisés sur les questions de violences sexistes et sexuelles car cela exige un temps, une formation, des compétences spécifiques et renforcées.
Mais la lutte contre les violences sexistes ne peut pas se restreindre bien sûr à la seule répression.
Il faut aussi une action forte dans la prévention
Et elle doit commencer dès le plus jeune âge, à l’école.
Il faut en finir avec cette société du patriarcat qui a déjà fait tant de mal aux femmes et qui, je suis désolé de le dire, perdure encore largement dans notre pays.
Les garçons doivent apprendre, dès les petites classes et tout au long de leur scolarité, que les filles sont leur égal,
Nous devons faire respecter, dès l’école, l’égalité de sexe comme l’égalité de genre.

Des comportements, des expressions, des insultes, je le dis avec gravité, doivent disparaître définitivement de notre horizon.
Il est intolérable que de jeunes garçons, des hommes, puissent encore, dans la France du 21e siècle, penser qu’il est possible d’infliger une « bonne correction » à une femme. Les mots ont un sens et il faut aussi les changer.
Nous devons éradiquer ces comportements qui menacent la sécurité des femmes et minent la société tout entière.
Ils nous font honte !

Cette éducation que nous devons repenser s’adresse aussi aux filles, naturellement. Nous devons les conforter dans l’idée qu’aucune domination n’est légitime. Que l’égalité de sexe et de genre est désormais la norme.
Que cela va de soi, de pouvoir jouer aux mêmes jeux, et avoir les mêmes droits quelque soit notre sexe, quelque soit notre genre.
Comme le chante si joliment Clara Luciani, « l’amour ne cogne que le cœur ». Voilà le message que nous portons et que nous devons à notre jeunesse, pour une société d’égalité et débarrassée de ces racines machistes.

Je tenais aussi à dire, à rappeler, que pour nous, le corps humain ne sera jamais une marchandise.
Tout ne se vend pas.
Tout ne s’achète pas.
N’en déplaise à ceux pour qui les seules valeurs qui comptent sont les valeurs boursières.
Oui, nous refusons la marchandisation du corps et donc nous respectons tellement l’être humain que nous sommes totalement opposés à la vente d’organes, à la marchandisation du sang, du plasma.
Mais, nous refusons aussi la marchandisation du corps, et nous ferons tout pour abolir la prostitution car aujourd’hui, 95% des femmes qui se prostituent sont en fait des femmes d’origines étrangères, exploitées par rien d’autre que des esclavagistes !

Derrière cette prostitution, il y a des réseaux de pédocriminalité, une industrie du sexe et des enfants.
Nos enfants, qui d’ailleurs, sont totalement détournés de tout ce qu’il y a de plus beau dans une relation amoureuse, faite de respect, de respect du corps, du respect de l’autre, faite de découvertes, faite de tendresse et d’amour !
Les Jours Heureux, c’est dire non à la prostitution !

Et c’est dans le même esprit de lutte contre la marchandisation du corps que nous nous sommes engagés contre la Gestation pour Autrui, car pour nous, un ventre n’est pas à vendre, ni à louer.
La PMA, pour toutes, oui, mille fois oui mais la GPA, c’est non, mille fois non ! L’égalité Femmes-hommes, c’est aussi permettre aux femmes de décider de leur maternité. Le droit à l’IVG sera inscrit dans la Constitution comme droit fondamental, avec moyens associés.
L’accès libre et gratuit à la contraception, sous toutes ses formes et sur tout le territoire, sera garanti.

Les révolutions sociale et féministe se mènent ensemble, en pleine complémentarité. Car ce sont les femmes qui sont aujourd’hui en première ligne de la précarité. Ce sont elles qui sont à 86% à la tête des familles monoparentales.
Ce sont elles aussi qui occupent majoritairement les métiers du lien: assistantes sociales, aide à domicile, assistante maternelle, d’aide aux enfants handicapées, femme de ménage, garde d’enfant. C’est le nouveau prolétariat des services.

La crise sanitaire a révélé le rôle et l’importance de ces métiers, de ces héroïnes du quotidien.
Pour nous, ce sont les plus beaux métiers, les métiers essentiels, indispensables et ce soir nous vous devons un tonnerre d’applaudissements !
Et pourtant, malgré leur forte utilité, ces professions sont dévalorisées, sous payées, précarisées, bien souvent en temps partiel ou avec des horaires tellement inconciliables avec une vie de famille.
Ces emplois sont appelés à se développer. Nous en avons tellement besoin !

Oui, nous embaucherons 100 000 aides à domicile, 90 000 AESH, des assistantes maternelles, dans toutes ces professions nous voulons remettre de l’Humain, des relations humaines, de la chaleur humaine !
Nous nous devons d’apporter une réponse progressiste, forte à toutes ces salariés, à toute la société !

C’est pourquoi, je propose de mettre en débat un statut unique des métiers du lien, au sein d’une nouvelle fonction publique de l’action sociale. C’est la fonction publique du lien !
Avec les Jours Heureux, nous voulons remettre l’Humain au coeur de la société, nous voulons remettre les liens, plutôt que les biens, au coeur de notre projet de société !

Toutes ces professions de l’accompagnement de la petite enfance, de l’animation péri scolaire, de l’accompagnement des personnes âgées, des personnes handicapées seront considérées comme vitales, seront protégées par un statut et par un salaire de début de carrière qui ne devra pas être inférieur à 1700 euros nets ! 2100 euros bruts !
1 million 300 milles salariés sont concernés dont une grande majorité de femmes qui seront ainsi protégées socialement.
À travers cette nouvelle fonction publique, je veux rendre hommage à toute la fonction publique, aux soignants, aux magistrats, aux postiers. Vive la fonction publique !

J’ai aussi bien conscience qu’il y a encore du chemin pour parvenir à l’égalité professionnelle femme homme et surtout l’égalité salariale.
Ça a l’air simple dit comme ça et pourtant il y a eu 14 lois dans ce pays sur l'égalité salariale.
Et encore aujourd'hui, il y a un écart de salaire de 16,5% entre les femmes et les hommes.
Encore aujourd’hui, les femmes subissent les plafonds de verre.
Il y a quelques semaines, à Sciences Po Paris, je débattais avec un économiste, un Professeur bardé de diplômes qui m’expliquait tranquillement que l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, ça coûte trop cher.
140 milliards, disait-il, en s’agitant sur sa chaise. Vous savez, il est de ces gens qui vous disent « combien ça coûte » avant que n’ayez même pu achever votre phrase.
Et, comme ces gens-là ne sont jamais à court d’une mauvaise idée, il me proposait de couper la poire en deux : on monte un peu un peu le salaire des femmes et on baisse d’autant le salaire des hommes.
La belle affaire ! Le professeur voulait faire l’égalité par le bas ! L’égalité par le bas.
Et bien, je vous le dis, je la ferai, l’égalité. Et elle se fera par le haut ! Point barre !

Nous contraindrons les entreprises à rendre effective l’égalité salariale en un an. Et si elles ne le font pas, je nommerai un administrateur judiciaire qui sera chargé de le faire à la place du dirigeant d’entreprise.
Et l’État montrera l’exemple en la mettant en place en six mois dans la fonction publique.

Nous voulons bâtir la France du travail, de l’égalité et de la bonne paye ! Fini « Monsieur gagne-pain » et « Mme salaire d’appoint ».
Fini aussi l’allocation adulte handicapée versée en fonction des revenus du conjoint ! Mais quel scandale !

Dès la première séance du parlement, en juin 2022, dans 4 mois, nous déposerons ce texte défendu par Marie George Buffet, soutenu par tous les groupes de gauche et même de droite (sauf par En Marche) et il sera adopté dès septembre !

Bien sûr la bataille contre la vie chère, contre les bas salaires concernera tout le monde, hommes et femmes et nous commencerons ce mandat, par des mesures immédiates:

  • Le smic à 1 500 € net (1923 € brut) et l'augmentation générale des salaires, le dégel du point d’indice des fonctionnaires,
  • la pension minimum à 1200€ net avec le rétablissement de la demie part des veuves et des veufs.
  • Un revenu pour nos étudiants afin de leur garantir le droit d’étudier sans être obligé de travailler !

Oui, l’égalité. L’égalité comme condition du bonheur partagé. L’égalité entre les femmes et les hommes.
Cette révolution féministe est l’un des piliers de notre projet d’une France des Jours Heureux.

L’égalité, c’est aussi l’égalité sociale. La lutte contre les injustices sociales qui défigurent notre République.

La France des jours heureux, c’est aussi celle qui met enfin un terme à la toute- puissance de la finance, des conseils d’administration des grandes multinationales pour décider du sort de nos entreprises et de nos emplois.

C’est une France qui fait confiance à ses travailleurs, à ses travailleuses, à ceux qui produisent les richesses, et leur permet de disposer de vrais droits d'intervention dans la gestion de leurs entreprises.

Réfléchissons à ce qu'aurait pu devenir la Papèterie de Bègles, Ford Blanquefort, Getrag, si les salariés et leurs représentants avaient leur mot à dire sur l'avenir de leur entreprise.
C'est pourquoi, nous rétablirons les Comités d'entreprise et les CHSCT en les dotant de droits nouveaux, dont un droit d'initiative afin de faire prendre en compte par leurs dirigeants et les pouvoirs public, des projets alternatifs de développement des activités.
Je pense aussi aux salariés, à ceux de l’automobile, qui doivent, comme moi, avoir la tête qui tourne face aux annonces de super-profits réalisés par les deux grands groupes que sont Renault et Stellantis.
Stellantis, ce sont 13 milliards !
C’est le montant des profits réalisés en 2021, en pleine pandémie, par ce géant, ce géant qui regroupe Peugeot et Citroen, mais aussi Chrysler et Fiat.
13 milliards dont quelques miettes seront reversées au salariés du groupe sous forme de prime, parce que bien évidemment, quand il faut redistribuer les richesses créées par les travailleurs, les conseils d’administration ne pensent jamais augmentation des salaires !
Ils pensent « prime » et ils doivent même penser à « carotte » pour inciter les travailleurs à toujours plus travailler !
Et bien nous, les primes, ça nous déprime, on veut des salaires et des cotisations pour nos retraites !

Oui, l’égalité, le travail pour tous, la bonne paye. L’égalité comme fil rouge de la France des jours heureux. L’égalité entre les femmes et les hommes. L’égalité sociale.

Mes camarades, vous l’aurez compris, sans révolution féministe, il n’existera pas de transformation réelle et profonde de la société. Cela vaut en France et cela vaut partout dans le monde.
Je pense à ces femmes, qui se battent pour leurs droits et pour leur liberté.
Je pense aux valeureuses femmes kurdes, admirables de courage dans leur combat magistral contre l’État islamique !
Je pense aux femmes iraniennes à qui la loi impose le port du voile et qui bravent l’interdit en se dévoilant dans l’espace public, au risque d’être réprimées.
Je pense aux femmes d’Afrique qui se lèvent contre cette mutilation barbare qu’est l’excision !
Je pense à toutes ces femmes qui refusent les interdits que les hommes leur imposent sous couvert de religion !
Je pense à elles, honneur à elles, et je rêve d’une France qui se batte à leurs côtés pour défendre partout dans le monde la liberté des femmes et les valeurs de notre belle République !
Ces transformations, cette révolution sociale, féministe, nous la ferons ensemble, avec vous, pour vous !

Mes chers amis,
A 40 jours du 10 avril, on voit bien que rien n’est écrit.
Des millions de françaises et de français s’interrogent et ont découvert qu’à gauche, une lueur était en train de grandir.
Qu’ils n’étaient pas condamnés à revivre le scénario de 2017, de cette gauche qui renonce à écouter les attentes des classes populaires, du monde du travail et de la jeunesse et de ce quinquennat désastreux pour la France.
Cette lueur, c’est celle que nous avons fait le choix de faire naître et grandir, et de mettre à disposition de notre peuple, à disposition de celles et ceux qui détiennent tous ensemble un pouvoir les 10 et 24 avril prochains et lors des élections législatives.
La France des Jours Heureux, la France de la Paix, la France de l’égalité, c’est la République que nous aimons, celle qui marie le drapeau rouge avec le drapeau Bleu- Blanc-Rouge.
Lors de ces deux échéances, oui, vous avez un pouvoir immense. Celui de vous rassembler dans les urnes pour faire gagner la gauche et surtout pour faire réussir enfin la gauche !
En faisant gagner dans les têtes et dans les urnes cette ambition d’une France des Jours Heureux.

Vive la République, Vive la France

Vive la révolution féministe, Vive les Jours Heureux !