Introduction
Les immenses défis écologiques auxquels l’humanité doit faire face sont intimement liés aux dégâts engendrés par les logiques de rentabilité financière et de profit qui dominent la planète.
Changement climatique accéléré, lié aux émissions de gaz à effet de serre avec leurs conséquences en chaîne qui bouleversent, voire mettent en péril, la vie de nombreuses populations ; menaces majeures pesant sur la biodiversité, au point que l’on évoque une sixième vague d’extinction des espèces ; déforestation irresponsable, parfois organisée à très grande échelle, comme en Amazonie ; dangers de pandémies liées à l’apparition de nouveaux virus issus de zoonoses ; épuisement des sols du fait de méthodes agricoles productivistes ; pillage de ressources ; urbanisation et artificialisation débridées des terres ; gâchis de matières premières et d’énergie : si nous ne changeons pas de trajectoire très rapidement, c’est la chute assurée dans l’abîme pour l’humanité.
Le constat n’est plus contournable : c’est tout notre mode de développement qui est en cause.
La recherche du profit maximal, le plus rapide possible, qui constitue le credo des marchés financiers et la loi des actionnaires, n’est compatible ni avec la gestion raisonnée des ressources naturelles, ni avec le temps long des écosystèmes, ni avec la transformation des modes de consommation qui doivent à présent privilégier la fiabilité et la durabilité des produits. Ce sont surtout les grandes entreprises, les banques et le capital qui sont responsables. L’État est, pour sa part, coupable de ne pas agir sur elles.
En réalité, c’est le système lui-même qui n’est plus soutenable, ni écologiquement, ni socialement.
Vient par conséquent à l’ordre du jour la mise en œuvre d’un nouveau modèle de développement, intégrant critères sociaux, critères écologiques et critères d’économie en capital, en matières et en temps de travail, opposés à la rentabilité financière. Il s’agit, dans les meilleurs délais, de réussir une transition énergétique permettant de répondre aux besoins avec une production et une consommation décarbonées.
De rebâtir une industrie, sur la base de nouveaux critères de production, sociaux et écologiques. De relocaliser les sites de production essentiels au pays, et de favoriser les circuits courts. De favoriser le développement d’un modèle agricole durable, permettant aux producteurs de vivre de leur travail.
De mobiliser les ressources considérables aujourd’hui gaspillées dans la sphère de la finance spéculative, afin de répondre aux besoins et attentes de la société.
De conditionner les fonds publics versés aux entreprises à des résultats en matière sociale et écologique. De donner aux citoyennes, aux citoyens, comme aux salarié·e·s, des droits nouveaux pour décider de leur avenir.
D’apporter des réponses aux mobilisations citoyennes et aux luttes indispensables pour faire avancer les choses. Il s’agit, enfin, d’organiser des rapports de coopération et de solidarité dans chaque pays, comme à l’échelle de l’Europe et du monde.
DÉCOUVRIR LE PLAN CLIMAT DE FABIEN ROUSSEL
TÉLÉCHARGER LE PLAN CLIMAT DE FABIEN ROUSSEL