Des Jours Heureux pour la recherche !

L'équipe de campagne

Écrit par
24 mars 2022

Des Jours Heureux pour la recherche !
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24 mars 2022

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En 1944, les communistes Henri Wallon, Paul Langevin, Frédéric Joliot-Curie, avec toutes les forces du Conseil National de la Résistance, ont reconstruit l’Université pu- blique, le CNRS, le CEA. Aujourd’hui, nous avons à nouveau besoin de construire des jours heureux pour la recherche. Nous voulons retrouver le sens de nos métiers : li- bérer notre travail des pressions financières et idéologiques, retrouver le plaisir de produire des savoirs nouveaux, affirmer l’utilité, et même la nécessité, de partager largement les connaissances dans la société.

Les jours heureux, c’est un nouvel élan pour la recherche en France. Nous avons besoin de rompre avec la gestion autoritaire par la pénurie, pour libérer la recherche de toutes les pressions, économiques et idéologiques, et pour reconstruire une politique nationale de recherche, élaborée démocratiquement à tous les niveaux, des laboratoires au Parle- ment, en passant par les entreprises.

RECONSTRUIRE UNE POLITIQUE NATIONALE
DE RECHERCHE ÉLABORÉE DÉMOCRATIQUEMENT.

1️⃣ Nous créerons une instance réunissant tous les acteurs de la recherche, du monde du travail et de la vie démocratique pour débattre et décider de grands programmes nationaux disposant de fonds spécifiques sur les enjeux jugés prioritaires pour la collectivité. L’énergie, le médicament, l’intelligence artificielle, la circulation de l’information... les domaines sont nombreux où nous avons besoin de nous appuyer sur le potentiel de la recherche française pour développer rapidement une recherche de haut niveau, capable de répondre aux défis de l’avenir.

2️⃣ Nous reconstruirons un fonctionnement démocratique des établissements de recherche, par un moratoire immédiat sur les regroupements universitaires (établissements publics expéri- mentaux, anciennement COMUEs) et en rendant aux représentants des personnels des universités et des organismes de recherche le pouvoir de choisir leurs directions.

3️⃣ Nous renforcerons des organismes nationaux de recherche (CNRS, INSERM, INRAE, CEA, etc.) et développerons leurs collaborations synergiques avec les universités.

4️⃣ Nous remplacerons l’ANR par un Fonds national pour la recherche administré par les pairs. Des moyens pour relancer la recherche française.

DES MOYENS POUR RELANCER LA RECHERCHE FRANÇAISE.

5️⃣ Nous recruterons rapidement 30 000 personnels de recherche, dans le cadre d’un plan pluri-annuel : 10 000 enseignant.e.s chercheur/se.s pour retrouver le taux d’encadrement d’il y a 20 ans dans les universités ; 5 000 chercheur/se.s dans les établissements de recherche ; 15 000 travailleur/se.s administratifs et techniques sous statut de la fonction publique : ITA, techniciens, ingénieurs d’études, assistants ingénieurs, ingénieurs de recherche, personnels de bibliothèque, administratifs, essentiels au bon fonctionnement de la recherche. Nous ferons de la déprécarisation des jeunes chercheurs et chercheuses une priorité. Nous reviendrons à une gestion nationale des personnels de l’ESR, nous mettrons en place un recrutement national dissocié de l’affectation pour les enseignants-chercheurs et généraliserons le recrutement par les pairs à l’ensemble des personnels de la recherche.

6️⃣ Nous mettrons en œuvre un plan national d’équipement, pour rattraper le retard pris en ce domaine : pour faire de la recherche de pointe, il y a besoin de matériel !

7️⃣ Nous remplacerons le crédit impôt re- cherche par un dispositif de crédit bonifié pour le développement de la formation des salarié.es et de la recherche dans les entre- prises.

8️⃣ Nous donnerons aux chercheuses et aux chercheurs le temps de faire de la recherche, quel que soit leur statut. Dans toute la fonction publique, nous mettrons fin au gel du point d’indice et organiserons le rattrapage des salaires (ce qui revient à une augmentation de 30%). Nous limiterons le re- cours aux heures supplémentaires et instaurerons un congé automatique (type CRCT) pour tous les enseignants chercheurs d’un semestre tous les trois ans d’enseignement, ou d’un an pour tous les six ans.

DÉFENDRE LA LIBERTÉ DE LA RECHERCHE

9️⃣ Nous porterons immédiatement à 1% du PIB l’investissement public dans la recherche, pousserons les entreprises à consacrer 2% du PIB à la recherche développement et augmenterons massive- ment les financements pérennes des laboratoires selon des critères transparents : en fonction du nombre de chercheuses et chercheurs rattachés et des besoins disciplinaires spécifiques. Aucun laboratoire ne doit dépendre du financement par projet. Nous mettrons fin aux financements toxiques, qui détruisent la recherche au lieu de la renforcer : fin des « Plans d’investissement d’avenir », et réinjection de ces moyens directement dans les établissements.

1️⃣0️⃣ Nous romprons avec les logiques de concurrence qui dégradent la qualité de la recherche pour développer les coopérations, promouvoir l’intégrité de la recherche et construire les conditions de débats scientifiques sereins et de l’élaboration de savoirs partagés. Nous refuserons les classements internationaux, nous dissoudrons l’HCERES et nous reconstruirons une évaluation de la recherche par les pairs dans un cadre national et collégial en nous appuyant sur le CNU, le Comité National de la Recherche et les autres instances de la communauté universitaire.

EN FINIR AVEC LA PRÉCARITÉ, PROTÉGER LES JEUNES CHERCHEUSES ET CHERCHEURS.

1️⃣1️⃣ Nous refonderons un statut du doctorat vraiment protecteur. Il s’agit de sécuriser les jeunes chercheurs, pour leur permettre de construire librement leurs questionnements et leurs parcours, et pour ouvrir l’accès aux métiers de la recherche à toutes celles et tous ceux qui sont prêt-es à s’y engager. Ce nouveau statut permettra la prise en compte des années de doctorat dans le calcul de la retraite ; l'ouverture officielle des droits au chômage ; l'exonération totale des frais d’inscription à l’université ; la participation de représentant.es des doctorant.es aux conseils centraux de l’Université, aux comités de sélection et d’attribution de contrats doctoraux ; la reconnaissance du doctorat à sa juste valeur dans les conventions collectives.

1️⃣2️⃣ Nous augmenterons significativement le nombre de contrats doctoraux : ces contrats seront portés à 4 ans et leur rémunération sera revalorisée.

1️⃣3️⃣ Nous abrogerons tous les dispositifs qui précarisent et mettent en concurrence les jeunes chercheuses et chercheurs : nous mettrons fin aux chaires de professeur junior, aux contrats de type LRU, à l’ensemble des contrats précaires. Dans le cadre du dispositif « zéro jeune aux chômage », nous garantirons que le doctorat débouche rapidement sur un emploi stable et correctement rémunéré : sous statut de la fonction publique soit dans le service public d’enseignement supérieur et de recherche soit dans d’autres services publics (en mettant en place des voies d’accès spécifiques pour les docteurs) ; ou bien dans le secteur privé en garantissant la reconnaissance du doctorat dans les conventions collectives.