FILIÈRE FONDERIES AUTOMOBILES : un atout pour la transition écologique et l’aménagement du territoire

 FILIÈRE FONDERIES AUTOMOBILES : un atout pour la transition écologique et l’aménagement du territoire

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LA FILIÈRE DES FONDERIES AUTOMOBILES SACRIFIÉE PAR RENAULT ET STELLANTIS, AVEC LA COMPLICITÉ ACTIVE DE L’ÉTAT ET DU GOUVERNEMENT.

Rappelons que L’État est l’actionnaire principal de Renault et la Banque publique d’investissement (BPI) est fortement impliquée dans le capital de Stellantis.

Le ministre de l’Économie justifie cette saignée sociale au nom « de la révolution électrique », « de la course à la réduction du poids des véhicules »...

En réalité, les constructeurs français sont engagés depuis plusieurs décennies dans des stratégies visant à augmenter leurs marges et verser toujours plus de dividendes aux actionnaires privés qui ne se sont jamais aussi bien portés. Ils accélèrent aujourd'hui leur stratégie de destruction des capacités de production automobile en France, en s'abritant derrière la mutation technique des moteurs. Pour parvenir à leur objectif, ils n’hésitent pas couper le robinet des commandes et transférer les fabrications de pièces de fonderie fonte et aluminium dans des pays à « bas coût ».

C’est le cas à la fonderie de Saint-Claude dans le Jura, à la SAM à Viviez dans l’Aveyron, chez Alvance Wheels à Diors dans l’Indre, aux fonderies fonte et aluminium d’Ingrandes dans la Vienne, à la fonderie de Bretagne à Caudan dans le Morbihan.

Le gouvernement a mis en place un plan de soutien à la filière fonderies, abondé à hauteur de 30 millions et de 20 millions par les deux constructeurs Renault et Stellantis. Un fonds, qui dans les faits, est un plan d’accompagnement de suppressions d’emplois.

Cessons les immenses gâchis écologiques et sociaux

La France a besoin de fonderies automobiles (fonte et aluminium) pour son propre marché. Encore faut-il que les constructeurs cessent de faire fabriquer tout ou partie de leurs véhicules destinés au marché français et frontalier à l’autre bout de l’Europe (Turquie, Roumanie, etc.) au Maroc, voire à l’autre bout de la planète (Chine, notamment), avec d’immenses gâchis écologiques et sociaux.

UN EXEMPLE : une culasse en aluminium pour un véhicule Renault est fabriquée en Bulgarie pour être montée sur un moteur à Cléon, lequel sera assemblé au véhicule en Espagne... avant de revenir sur le marché français. Les deux véhicules français les plus vendus sur notre marché (208 Peugeot et Clio Renault) sont exclusivement fabriqués à l’étranger. La fabrication de la Clio en Turquie l’est avec de l’énergie fossile (centrale à charbon, la plus émettrice de CO2 ) et Renault décide de produire son véhicule électrique Dacia en Chine.


CONTRAIREMENT AUX AFFIRMATIONS DES DONNEURS D’ORDRES ET DU GOUVERNEMENT, tous les véhicules, thermiques comme électriques, auront encore besoin de pièces en fonte de nombreuses années encore. C’est le cas des pièces de sécurité des Fonderies de Bretagne, c’est le cas des jantes aluminium de Alvance Wheels, des pièces aluminium des fonderies d’Ingrandes et de la SAM de Viviez.

A contrario des décisions politiques du gouvernement, qui laisse les deux grands groupes industriels français délocaliser leurs productions et affaiblir toute la filière fonderies, le PCF propose de développer une stratégie nationale et européenne pour la filière automobile, dégagée des exigences de rentabilité, soucieuse des besoins de déplacements des familles et des salarié·e·s et à la hauteur de l’urgence climatique.

Il faut un vrai débat, associant les salarié·e·s et les organisations syndicales, sur les choix industriels à opérer, pour répondre aux besoins populaires, avec le développement de véhicules favorisant la diversification des technologies (thermiques, hybrides, électriques). Il faut rééquilibrer la production automobile et produire plus en France : les chaînes sont chargées à 140 % à l’échelle de la planète, ce qui veut dire que certaines tournent 7 jours/7, alors qu’elles ne tournent qu’à 70 % de leurs capacités en France. L’État actionnaire a la possibilité de peser sur les décisions de Renault et d’exiger la relocalisation de productions de pièces de fonderies.

Il faut que L’État actionnaire s’engage pour faire baisser les marges des constructeurs et favoriser une baisse des prix des véhicules, notamment pour permettre un renouvellement du parc, avec des véhicules plus adaptés aux budgets des familles, aux besoins de déplacements et plus écologiques.

Comment le gouvernement peut-il continuer à soutenir à coups de milliards des multinationales comme Renault (7 mds) et Stellantis (4 mds), sans demander de comptes, sans conditionner ses aides à des engagements précis en matière d’emplois, de formation, en terme d’investissements pour la modernisation des outils de production, de maintien des sites de sous-traitance comme les fonderies.


Pour imposer ce changement de cap, nous devons agir vite et rassembler les salarié·e·s de toute la filière automobile, les citoyenn··e·s et les élu·e·.s de ces territoires voués à la mort économique par la décision de quelques actionnaires assoiffés de rentabilité.