145 - La République devra, dans le même temps, réaffirmer son engagement laïque ; un nouvel Observatoire indépendant de la laïcité sera affecté à cette mission
Depuis des années, la laïcité de l’État, de l’école et des services publics est mise en cause par des droites haineuses et des extrêmes droites qui nient le principe d’égalité en cherchant à opposer entre eux les citoyen·ne·s en fonction de leurs origines ou de leurs religions.
Se nourrissant du délitement de la République dans certains quartiers, les intégrismes entendent faire prévaloir leurs préceptes religieux sur la loi commune. D’aucuns cherchent également à dévoyer le principe de laïcité afin d’en faire un outil de discrimination et d’exclusion.
L’heure est venue de réhabiliter solennellement l’idéal de laïcité, parce qu’il est l’instrument d’une République vivante, qui entend faire respecter l’universalité des droits humains, qui refuse toute religion d’État, qui affirme l’égalité entre toutes et tous, et qui garantit à chacune et chacun la liberté de conscience. À ce titre, le Concordat, fruit d’une histoire tumultueuse qui subsiste en Alsace et en Moselle mais aussi dans plusieurs collectivités d’Outre-Mer, est une anomalie au regard des principes de la laïcité : la loi de 1905 stipule en effet que la République ne reconnaît aucun culte et ne salarie aucun représentant des religions.
Un débat sera donc ouvert avec les collectivités et les populations concernées pour s’engager dans un processus de sortie de ce régime.